Jordan Clarkson, le joker attendu des Cavs

Le maillot a changé mais la ligne de statistiques reste quasiment la même chez Jordan Clarkson. Que ce soit aux Lakers ou aux Cavaliers, l’arrière reste un dynamiteur de banc avec une moyenne quasiment inchangée de 14 points par match, alors que son temps de jeu est en légère baisse.

Mais ce qui intrigue le plus dans sa production dans l’Ohio, ce sont ses pourcentages d’adresse. Outre son adresse encore douteuse aux lancers-francs (seulement 60% mais sur dix lancers), on note un joli 52% en général, dont près de 41% à 3-pts. Pas mal pour un joueur qui, en carrière, ne tourne qu’à 44% dont 33% derrière l’arc.

« Depuis cet été, je travaille dessus », justifie-t-il. « À Los Angeles, je pensais que j’allais jouer à plein temps sur le poste 2 alors j’ai travaillé. Catch-and-shoot, sorties d’écrans… Je me préparais pour ce poste et ça me sert pour cette réussite ici. »

Le travail personnel est une chose, celui des autres aussi. À LA, combien de fois a-t-on vu l’arrière devoir se créer son propre tir, la plupart du temps casse-croûte, parce que le collectif des Lakers ne parvenait pas à le créer pour lui ? À Cleveland, Jordan Clarkson a désormais LeBron James avec lui. En concentrant un maximum d’attention défensive sur lui, le King peut fixer pour mieux servir ses shooteurs en périphérie, ce sur quoi les Cavs s’appuient depuis plusieurs années.

« C’est un sentiment génial de jouer avec LeBron James »

Ainsi, même s’il est bien meilleur sur le drive, plus jeune et plus athlétique, Jordan Clarkson se retrouve davantage dans un rôle à la Kyle Korver. Cette nuit face aux Nets, on l’a ainsi vu convertir un gros tir à 3-points, en catch-and-shoot, après une fixation intérieure de LBJ et la bonne extra-pass de George Hill. « Je me suis dit que j’avais confiance pour rentrer ce genre de tirs, décrit le shooteur. Kyle était sur le parquet, Rod Hood, G Hill, tout le monde aurait pu prendre ces tirs. »

« C’est ce qui importe », reprend LeBron James en évoquant les nouvelles recrues en général, « à chaque fin de match serrée, peu importe le moment de la saison ou la compétition, c’est de voir des gars sauter sur l’occasion. Tous ceux qui étaient sur le parquet à la fin avaient l’air autant à l’aise qu’au début du match, c’était vraiment génial de le savoir. »

Et ça fonctionne dans l’autre sens car Jordan Clarkson et les autres profitent bien sûr de la présence du King.

« C’est un sentiment génial (de jouer à ses côtés) », assure l’ancien Laker, « d’avoir une superstar comme lui, un Hall of Famer, l’un des deux meilleurs joueurs de la ligue, si ce n’est le meilleur. Il nous donne toute confiance, nous poussant tous à être meilleurs. »

Soulignant son intégration facilitée par la présence de son coéquipier Larry Nance Jr., Jordan Clarkson sait qu’il est à Cleveland pour un but qu’il n’avait jamais vraiment visé jusqu’ici dans sa carrière : « Gagner et aller loin en playoffs. Mon état d’esprit a changé en venant ici. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.