Mike Brown : « J’aurais aimé avoir une saison de plus »

Mike Brown se rend travailler tous les matins dans un stade de l’Ohio. Tous les jours, il reçoit à ses esgourdes des « bonjour coach ». Mais l’ancien forgeron des Cavs n’est plus en NBA, ce n’est pas LeBron James qui le salue et il n’est pas payé pour entraîner.

Désireux de profiter de son licenciement pour profiter de sa femme et ses deux enfants adolescents, Brown se contente d’être assistant dans l’équipe de son fils aîné, au collège. Dans une équipe de football doit-on préciser…

Une nouvelle vie qui convient très bien à l’ex-bouc émissaire de Cleveland, qui a refusé un poste à St Mary’s College en Californie l’été dernier.

« La flamme du coaching est encore là, mais je crois aussi farouchement que la famille passe avant tout et c’était l’opportunité pour rattraper le temps perdu« , confie Brown, qui va toucher 800 000 dollars par an des Cavs sur les six prochaines années (l’indemnité de licenciement de 4,5 millions a été étalé sur six ans d’un commun accord entre les deux parties).

Notre confrère Marc Spears de Yahoo! Sports a retrouvé le finaliste NBA 2007. Avec un brin de recul, lire sa parole sur Cleveland, LBJ et son job est plutôt assez alléchant.

« La NBA est un business et je peux comprendre ça. Dan Gilbert m’a donné une chance incroyable il y a cinq ans alors que j’avais peu d’expérience et aucune carrière de joueur derrière moi. Ce n’est pas le genre d’opportunité qui arrive tous les jours. C’est son équipe, je comprends qu’il ait fait ce qu’il pensait être le mieux pour elle. Mais j’aurais adoré avoir une saison de plus avec LeBron et cette équipe car je pense qu’on était vraiment tout proche du titre« , s’épanche Brown auprès de Marc Spears.

En cinq saisons sur le banc des Cavs, Brown a terminé deux fois avec le meilleur bilan NBA en saison régulière (2009, 2010), atteint une finale (2007), mais sans jamais ramener la bague tant attendue.

« Coacher LeBron James était unique »

Sur la rumeur selon laquelle l’Elu serait à l’origine de son licenciement, le 25 mai dernier, Brown n’y croit pas.

« Il n’y avait rien de négatif entre lui et moi. Nous n’avions aucun problème avec l’un, l’autre. On avait une relation joueur-coach normale. Sortir plus tôt que prévu en playoffs est un momet difficile pour tout le monde, il y a eu des hauts et des bas, des moments de grandes tensions. Mais ça n’est jamais allé plus loin. Je me sais tellement chanceux d’avoir pu coacher un joueur comme LeBron, un des meilleurs basketteurs de tous les temps. C’était unique.« 

Entre deux matches à assister le coach de son fils cadet, assister aux matches de basket de son aîné Elijah et quelques analyses pour NBA TV, Brown songe déjà à revenir en NBA.

« Coacher me manque, si une opportunité s’offre à moi j’en serais heureux » conclut le Coach of the Year 2009.

Pendant ce temps, Byron Scott panse les plaies d’une franchise qui mettra du temps à cautériser.