On a rarement vu Russell Westbrook se faire bâcher par un joueur du même poste. C’est pourtant bien le sort qu’a connu le meneur du Thunder, cette nuit à Washington. Son bourreau ? Tomas Satoransky, qui fait certes 10 centimètres de plus que lui. Cette action résume une partie du duel entre les deux hommes. Auteur de 13 points (5/18) et 7 pertes de balles, Russell Westbrook n’avait pas connu un aussi mauvais match au scoring depuis deux mois.
Tomas Satoransky explique en partie cette mauvaise prestation. Avec son envergure, le Tchèque a beaucoup gêné le meneur supersonique, et s’il n’a pas rentré le moindre tir dans le match, l’ancien Barcelonais a été décisif à plus d’un titre. En plus de sa défense, il a sorti une interception décisive en toute fin de rencontre, qui lui a permis de rentrer deux lancers clés.
« John est le n°1 et c’est toujours dur de compenser lorsqu’il se blesse »
En attaque, il a joué sobre, se contenant de fixer puis donner. Simple mais efficace, et sans déchets. Le meneur (4 points, 5 rebonds et 6 passes) a été à l’origine de beaucoup d’actions, et notamment plusieurs « passes avant passes décisives ».
Bref, pour sa deuxième titularisation de la saison, c’est mention très correcte pour lui.
« Tomas a bien joué », confirme son coach Scott Brooks. « Il a vraiment bataillé et il a essayé de rester devant l’un des meneurs les plus rapides de la ligue. Avec l’aide de ses coéquipiers, on a fait un bon travail sur Westbrook. »
Sa bonne sortie est d’autant plus heureuse que les Wizards vont devoir faire sans John Wall pour plusieurs semaines. Pour Tomas Satoransky, c’est l’occasion ou jamais de s’affirmer à la mène.
« C’est forcément une mauvaise nouvelle pour nous », assurait l’intéressé avant la rencontre de cette nuit. « On ne peut paniquer à cause de ça. On doit traverser ce moment, chacun doit élever son niveau de jeu. »
Lui le premier puisqu’il a pour mission de remplacer le meneur All-Star : « C’est un challenge. John est le n°1 et c’est toujours dur de compenser lorsqu’il se blesse. »
À voir désormais si les Wizards sont suffisamment convaincus par ses performances, et celles de Tim Frazier (titularisé plus tôt dans la saison en l’absence de John Wall), pour ne pas aller chercher un pigiste médical avant le 8 février prochain.