Après 22 minutes de jeu lundi à l’Oracle Arena, les Knicks, dixième à l’Est et privés de Kristaps Porzingis, menaient de 10 points face aux Warriors, tranquilles leaders de la NBA. Dans une ambiance de théâtre, les champions en titre ont en effet passé la première mi-temps à jouer au ralenti, imitant parfois à la perfection la défense actuelle des Cavaliers.
Les symptômes ne sont pas nouveaux. Golden State a besoin de nouveaux défis en attendant les playoffs, et leur manque de motivation est encore plus prononcé à domicile. Lors des trois dernières saisons régulières, l’Oracle Arena n’avait vu son équipe perdre que neuf fois. Les souvenirs de match déjà dans la poche à la mi-temps ou après trois quart-temps sont pourtant bien loin, et les Warriors ont déjà perdu six fois à domicile.
« Il y a quelque chose qui cloche, » s’amusait Draymond Green avant la rencontre face aux Knicks. « Peut-être que nos fans ne font plus autant de bruit. »
Cette année, les Warriors font le strict minimum à domicile et leurs fans suivent leur tendance. Si l’Oracle Arena est connue pour être l’une des salles les plus hostiles de la NBA, les décibels y sont en chute libre depuis deux saisons.
Après avoir vu leur équipe gagner deux titres de champions, être revenus de 3-1 en finale de conférence il y a deux ans contre le Thunder, et avoir vu grandir Stephen Curry lors de ses premiers playoffs pendant l’ère Mark Jackson, un match contre les Knicks, les Kings, ou même les Clippers n’a plus aucune saveur pour les spectateurs comme pour les joueurs.
« C’est un défi, » concède Draymond Green. « Quand vous atteignez la finale trois années de suite, se motiver pour jouer des matchs de ce genre est un vrai défi malgré le fait d’être investi dans le processus collectif de progresser à chaque match. »
Les venues des Wolves cette nuit, puis de Boston samedi, d’OKC le 6 février, et des Spurs le 10 devraient cependant donner des raisons aux champions de sortir leur costume de gladiateurs pour amuser la plèbe de l’Oracle.