Le mea culpa de Spencer Dinwiddie

Il reste trois minutes à jouer dans ce Nets-Spurs. Les visiteurs mènent de six points au tableau d’affichage. Spencer Dinwiddie se retrouve sur la ligne des lancers-francs… rate les deux et peine à masquer sa frustration. Le meneur, qui joue tous les ballons dans ce money-time, se rachète derrière en scorant cinq points, à base de pénétrations. Mais ce ne sera pas suffisant pour venir à bout des Texans.

À l’issue de cette 6e défaite en 7 matches, Spencer Dinwiddie affichait sa frustration d’avoir perdu, raté ces lancers-francs, mais aussi 10 de ses 13 tirs dans le match. Son record en carrière à la passe (13 pour aucune perte de balle) ne lui suffit pas.

« Sur les trois derniers matches, je suis à sec. Que ce soit face à Washington ou contre les Spurs, j’ai laissé trop de points en route pour que nous l’emportions. Pour qu’on soit une bonne équipe, je ne peux pas jouer comme ça. Je dois rentrer plus de tirs. Très franchement, ce n’est pas comme si j’avais vraiment l’impression que quelqu’un puisse m’arrêter. Je dois simplement mettre les tirs. »

Outre son 3/13 de cette nuit, il venait de connaitre deux autres sorties plutôt horribles : 4/16 contre Washington puis 2/14 contre New York. Si bien que sur ses trois derniers matches, il tourne péniblement à plus de 20% de réussite. Et depuis le début de la saison, il n’atteint même pas les 39% de réussite.

« Je dois être meilleur pour l’équipe, pour gagner. Je ne peux pas shooter à 20% ou je ne sais quel pourcentage. En particulier dans ces fins de match serrées car ça fait mal. Un tir ici ou là peut faire tourner la physionomie du match. Alors je dois m’excuser auprès de mes coéquipiers pour ça. Je suis désolé pour ça. »

Résumer sa saison à sa maladresse serait bien sûr réducteur. Car en l’absence de D’Angelo Russell, l’ancien Piston reste malgré tout l’une des révélations de l’année avec ses 13 points et 6.5 passes de moyenne. Il domine d’ailleurs un classement qui a toute son importance pour les joueurs à son poste : le ratio passes décisives / balles perdues.

C’est sans doute pour ça que Kenny Atkinson relativise sa moins bonne passe actuelle.

« On ne parle pas d’un John Wall dans sa cinquième année dans la ligue à jouer plus de 30 minutes par match, » compare-t-il. « C’est sa première où il joue autant de minutes. C’est un challenge d’avoir ces gars dans de nouveaux rôles. Le plus grand défi pour les jeunes, c’est la régularité. Spencer est régulier sur une majorité de matches, il y a quelques matches moins bons mais on pense toujours qu’il joue bien et qu’il fait déjà une super saison. »

Gregg Popovich aussi avait un mot gentil à lui dire, n’hésitant pas à comparer Spencer Dinwiddie à d’anciens jeunes du système Spurs comme Jonathon Simmons ou Cory Joseph. Pas forcément un mauvais présage.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.