Plusieurs succès des Mavericks cette saison portent la marque d’Harrison Barnes et si l’ailier ne souhaite pas devenir le franchise player – rôle réservé à la légende Dirk Nowitzki – il s’affirme de plus en plus comme le go-to-guy. Celui à qui on donne la balle dans les fins de matches serrés.
Contre Charlotte et dans une rencontre difficile puisque les Mavericks venaient d’accumuler les longs voyages, il a inscrit 13 points (dont 9 de suite) dans le dernier quart-temps, pour terminer avec 25 points et 11 rebonds.
« Barnes a bouclé l’affaire. Il a été brillant », relate Rick Carlisle. « Il a marqué une variété de shoots : des 2-points, des 3-points, des pénétrations. C’est ce que font les grands joueurs. J’étais fier de lui. Il était en rythme toute la soirée et on avait besoin de lui mettre la balle dans les mains. »
Un constat qui devient une habitude. Pour sa seconde saison à Dallas, Harrison Barnes affirme son autorité dans le jeu et il est soutenu par son coach.
« C’est le joueur qui va être décisif », poursuit le coach. « Il va être impliqué dans ce genre d’actions. Il va toucher la balle, ou être un poseur d’écran clé, pour ensuite avoir la balle. Ça fait un an et demi et la saison passée était une bonne initiation pour lui, dans une équipe qui a connu des difficultés, a eu des blessures et un calendrier compliqué. Il ne faut pas oublier qu’il fut un titulaire dans une équipe championne et un grand joueur à l’université. Cela ne devrait surprendre personne. »
Il a déjà les clés mais également une marge de progression
Sûrement pas Dirk Nowitzki, qui a volontiers laissé sa place et ses shoots dans le money-time pour donner les clés à l’ancien ailier des Warriors.
« C’était déjà manifeste la saison passée », se souvient l’Allemand. « On met tout en place pour lui dans le money-time. Quand on a besoin d’un panier, la balle atterrit dans les mains d’Harrison, et il a été fantastique (mercredi contre Charlotte). »
S’il a inscrit un shoot au buzzer contre Memphis en novembre dernier et brillé contre Charlotte donc, Harrison Barnes n’est pourtant pas encore au niveau des plus grands clutch players de la ligue. Avec 2.3 points dans ces situations (cinq minutes à jouer, avec un match qui va se jouer à cinq points ou moins d’écart), il n’est que le 45e joueur le plus efficace.
« C’est un parcours à suivre. J’ai davantage échoué dans ce domaine que je n’ai réussi, et j’ai une vision complète. Je suis reconnaissant de la confiance de mes coéquipiers et mes coaches pour prendre le temps de m’aider à comprendre les angles et les tirs à prendre. Je pense que c’est une progression pour moi. J’ai la sensation d’avoir progressé dans ce domaine cette saison. »