Marc Gasol bien conscient qu’il doit davantage peser dans les fins de rencontre

Si on surnomme le dernier quart-temps et surtout les ultimes d’une rencontre le « money time », c’est souvent pour signifier que c’est le moment où les joueurs justifient leur salaire en réussissant les actions décisives.

Actuellement, si on payait les joueurs au rendement dans le dernier quart-temps, Marc Gasol connaîtra une lourde chute par rapport à sa fiche de paye habituelle. Le pivot des Grizzlies y est extrêmement discret, quand il n’est pas totalement absent : il compile 7 points, 8 rebonds, 4 passes et 6 ballons perdus lors des six derniers quatrièmes quart-temps !

Des matches avec aucun panier en dernier quart-temps !

Par quatre fois d’affilée durant cette série de six matches, il a même terminé le dernier acte sans aucun shoot marqué…

« Je dois être meilleur », assume-t-il pour le site officiel de la franchise. « Je sais ce que les autres équipes essaient de faire : ils bouchent la raquette et forcent un autre joueur à les battre. Je dois faire mieux pour me créer des opportunités de shoot avant que la défense ne soit en en place. »

Les défenses adverses ciblent effectivement Marc Gasol et dès qu’il touche le ballon, il voit arriver un second défenseur sur lui. Comment s’adapter pour rester efficace malgré tout ?

« Peut-être en me mettant face aux défenseurs et en shootant au-dessus d’eux, et faire avec le résultat. Même si ce n’est pas le meilleur shoot possible, c’est peut-être le seul que je vais avoir. Mais je n’aime pas trop en faire, surtout en dernier quart-temps. »

Ainsi, c’est davantage Tyreke Evans qui brille et assure le scoring des Grizzlies dans les moments chauds. Là encore, les chiffres le prouvent : durant les six derniers matchs, Tyreke Evans brille avec 8.2 points à 45% et six shoots pris de moyenne dans le dernier quart-temps. Marc Gasol ? Moins de deux tirs de moyenne et 1.2 point à 20% de réussite.

Une attaque qui manque de mouvement

Mais si les adversaires peuvent forcer Marc Gasol à lâcher le ballon de façon systématique, c’est parce que l’attaque des Grizzlies manque également d’armes autour du pivot.

« On travaille dessus », assure le coach J.B Bickerstaff. « On peut mettre à son crédit qu’il n’est pas devenu égoïste, en prenant beaucoup de mauvais shoots. Il fait le choix juste. On va essayer de lui offrir plus d’espace. De plus, on doit le faire bouger un peu, lui faire des écrans, pour qu’il soit plus compliqué à trouver pour les défenses. C’est mon travail, car s’il est toujours placé au même endroit, les équipes peuvent l’éteindre. »

Enfin, l’Espagnol pointe un problème bien réel : les stops défensifs. Les Grizzlies doivent mieux défendre pour jouer les transitions et ne pas systématiquement remonter la balle après une remise en jeu et ainsi faire face à une défense en place.

« Ça commence en défense, pour nous permettre de courir, de trouver des espaces, des trous, des angles que je puisse attaquer. J’ai peut-être forcé des shoots que je ne prenais pas habituellement, pour me mettre en rythme. Quand je suis en rythme, ce sont des shoots que je sens mieux. Notre attaque doit être mouvement pour que les défenses ne puissent pas se concentrer sur la raquette. »