Même sans se montrer particulièrement brillants, les Clippers n’ont fait qu’une bouchée de Sacramento, étrillé 122-95. Los Angeles a fait le trou dans le deuxième quart-temps pour ne plus jamais être inquiété, offrant une deuxième mi-temps sans enjeu autre que donner du temps de jeu aux remplaçants des deux équipes. Pas spécialement beau donc mais précieux pour la troupe de Doc Rivers pour rester à distance dans la lutte pour les playoffs. Dave Joerger peut de son côté s’inquiéter un peu plus. Car en jouant ainsi, la saison des Kings s’annonce encore une fois bien longue.
Les deux équipes ont des fourmis dans les jambes après Noël. Le rythme est élevé et personne ne refuse les shoots. Milos Teodosic distribue bien le jeu et trouve en Jamil Wilson un scoreur providentiel. A jouer aussi vite, les Clippers laissent traîner quelques ballons que Sacramento bonifie immédiatement sur jeu rapide. L’improbable Wilson continue son festival derrière l’arc pour un premier quart-temps à 14 unités à 4/5 de loin ! L’ailier-fort porte L.A., qui prend jusqu’à 9 points d’avance. Mais avec la rentrée des remplaçants, les hommes de Doc Rivers sont toujours plus dispendieux et offrent aux Kings de nombreuses occasions de cavaler pour revenir au score.
Teodosic impeccable maître de cérémonie
Sacramento passe même un 10-0, les Clippers restant bloqués avant de trouver la solution par un nouveau tir lointain. Montrezl Harrell et Sam Dekker apportent leur scoring en sortie de banc mais c’est surtout le retour aux affaires de Teodosic qui relance les pensionnaires du Staples Center. Le Serbe – pour la première fois auteur de 10 passes en NBA – remet de l’ordre et comme par magie les locaux retrouvent de l’alternance offensive tout en limitant surtout les possessions faciles de leurs adversaires.
Les Kings ne trouvent pas d’adresse lointaine (2/13 au repos) sur jeu placé et laissent aussitôt les Clippers reprendre de nouveau leurs aises. Teodosic conclut ce quart-temps un peu fou (41-23 !) par un énorme tir à 9 mètres et les Angelinos rentrent aux vestiaires avec un matelas confortable de 18 points d’avance.
Après avoir galéré à trouver des solutions offensives constantes en première période, le tandem intérieur des Kings Randolph – Cauley-Stein trouve enfin son rythme. Mais en face, DeAndre Jordan (13 points, 15 rebonds) fait mieux que répondre. Le jeu est bien moins fluide qu’en première période mais sans pour autant altérer l’avance des Clippers. Lou Williams réveille le Staples Center d’un tir ultra osé deux bons mètres derrière l’arc. L’ogive de l’arrière est bien un des rares moments excitants du troisième quart-temps, conclu par trois contre-attaques manquées dignes du Shaqtin’ A Fool.
Les Kings ont vite baissé les bras
D’un nouveau tir à 3-points, Williams conclut tout de même un 11-0 plus dû à l’indigence offensive des Kings qu’à une véritable embellie de L.A. Qu’importe, les Clippers atteignent les 100 points avec près de dix minutes à jouer et un écart flirtant avec les 30 unités. Ce garbage time géant a au moins le mérite d’offrir du temps de jeu à Bogdan Bogdanovic, Malachi Richardson ou Justin Jackson côté Sacramento. Et les jeunes Kings sauvent l’honneur en réduisant un peu l’écart.
Le match est plié et même les spectateurs trouvent en une ola rare dans les salles NBA un moyen de se divertir un peu. Harrell (22 points en 21 minutes) leur en donne une de plus par son activité dans le quatrième quart-temps. Willie Reed et Sindarius Thornwell concluent le match sur un air de All-Star Game, comme au bon vieux temps de l’ère Lob City. L.A. s’impose finalement de 27 points, sans la moindre contestation possible.