Manu Ginobili est un vieux de la vieille. Mieux que quiconque, l’Argentin sait donc économiser ses forces et mettre les paniers nécessaires, ceux qui font le plus mal à l’adversaire. Face aux Celtics, il a touché deux fois la cible à 3-pts. Une première fois au buzzer du second quart-temps. Une seconde fois à cinq secondes du terme.
Deux paniers cruciaux dans la victoire des Spurs.
« Je l’ai dit avant le match, il est probablement le meilleur, ou l’un des meilleurs joueurs de fin de quart-temps que j’ai jamais vu », explique Brad Stevens à ESPN. « Finalement, j’aimerais ne pas l’avoir dit. »
Pourtant, les Celtics – dans les deux situations – ont très bien défendu sur l’arrière argentin.
« Horford a très bien contesté le tir », raconte El Manu. « J’ai donné à mon shoot un peu plus d’espace. J’ai shooté plus haut. J’ai été un peu chanceux car ce n’est pas mon tir habituel. J’ai dû tirer plus haut. »
Résultat : un bijou de tir arc-en-ciel sur la tête du pivot de Boston et un nouvel highlight dans l’épaisse collection de Manu Ginobili, qui termine avec 11 points à 3/8 au shoot, 4 rebonds et 3 passes en 24 minutes.
« Il me l’a dit il y a plusieurs années : ‘C’est mon boulot’, » se souvient Gregg Popovich. « Il est incroyable. Il adore ces moments. Il en a tellement connus et il continue de le faire. À 40 ans. »
Face aux jeunes Celtics et avec un tel tir décisif, Manu Ginobili n’a-t-il pas retrouvé ses jambes de 20 ans ? « J’ai bien 40 ans, oui », sourit le champion olympique 2004. « Il faudrait ressentir ce que je ressens. »