Encore en progrès (13.7 points et 11.3 rebonds à 67% de réussite), Clint Capela est l’un des joueurs les plus efficaces de ce début de saison. C’est évidemment en grande partie parce que le pivot des Rockets peut profiter des caviars de James Harden, Chris Paul ou Eric Gordon pour obtenir des alley-oops et des layups faciles sous le cercle.
Face à Indiana, il y a quelques jours, Houston a néanmoins prouvé que l’équipe avait quelques pièges pour son garde suisse.
Comme on le voit, les Rockets ont ainsi (à nouveau) piégé des Pacers toujours friables en défense, notamment à cause de problèmes de communication. Très bon contreur, Myles Turner a par contre souvent du mal à réagir rapidement et à avertir ses coéquipiers des pièges offensifs des adversaires. Une faiblesse que Mike D’Antoni est donc ravi de pouvoir exploiter.
Le « Stagger Screen », ce double écran pour un shooteur qui remonte, est une action classique en NBA et les différentes variations sont également assez bien connues dans la ligue. Souvent, le piège de Houston avec cet écran dans le dos de Clint Capela fonctionne car les pivots n’ont pas l’habitude de recevoir des écrans et les changements sont plus compliqués dans ce sens. Mais face aux Knicks, Clint Capela a tout de même été gêné par un Jarrett Jack suffisamment attentif.
Une autre action, face à Indiana, permet d’ailleurs de comprendre pourquoi les Rockets ont la deuxième meilleure attaque de la ligue (112.4 points pour 100 possessions), derrière les Warriors, avec pourtant la 29e moyenne de passes faites durant un match (269.6 par rencontre, juste devant le Thunder avec 260). Dans le système de Mike D’Antoni dans le Texas, le but est en effet de trouver un tir à 3-points ou un panier près du cercle, et Houston exploite toutes les failles pour y parvenir.
Sur cette séquence, on voit ainsi comment un faux écran de Ryan Anderson suffit à embrouiller la communication défensive entre Thaddeus Young et Bojan Bogdanovic. Le premier est sûr de changer quand le second hésite, ce qui le met en retard.
Et dans la foulée, la lecture offensive des Rockets se met en place car Ryan Anderson s’écarte tandis que Clint Capela coupe au même moment vers le cercle. Myles Turner est encore perdu face à ce choix et l’erreur initiale de ses coéquipiers ne sera jamais rattrapée. Pour Houston, c’est le « Moreyball » dans le texte, avec une seule passe sur l’action pour les deux options les plus efficaces : un panier près du cercle ou un 3-points. Le symbole de l’efficacité, simplement grâce à un écran non placé.