L’élève Brandon Ingram brille et apprend face au maître Kevin Durant

Le symbole est parfait. Pour son meilleur match en carrière, Brandon Ingram a brillé face à son modèle et au joueur à qui on le compare le plus souvent : Kevin Durant. L’ailier des Lakers, aussi filiforme que la star des Warriors, a terminé avec 32 points à 12/21 au shoot, 5 rebonds, 3 passes, 3 interceptions et 2 contres.

En fin de 4e quart-temps, il était même tout près de marquer le panier de la victoire, après avoir débordé Klay Thompson et shooté au-dessus de Draymond Green. Mais il lui a manqué quelques centimètres pour devenir le héros du soir.

« Cela fait partie de l’apprentissage, de prendre de la bouteille dans cette ligue », explique Luke Walton à l’OCR. « C’est ainsi qu’on s’améliore, qu’on devient un grand joueur. C’est un cliché, et on en fait des publicités mais c’est de l’échec qu’on tire sa réussite. »

On l’oublie un peu mais l’ancien ailier de Duke n’a que 20 ans, et il entame sa seconde saison dans la ligue. C’est la seconde fois de la saison que Brandon Ingram a une balle de match dans le money time, après un panier réussi fin octobre contre Washington pour arracher la prolongation.

« Je ne dis pas que Ingram est Kobe Bryant ou Michael Jordan », insiste le coach des Lakers. « Mais c’est une réalité : on est meilleur quand on essaie, quand on échoue. Ça fait mal, et ça nous pousse à revenir à la salle. On espère qu’il le mettra la prochaine fois. Et si ce n’est pas le cas, alors il va bosser encore plus dur. »

Ingram s’est même permis de voler la balle à Durant à 15 secondes de la prolongation et d’obtenir la faute – il mettra les deux lancers-francs – sur le MVP des Finals 2017.

Il y a un an, Kevin Durant l’avait appelé pour le conseiller…

Clairement, ce genre de performance permet d’entrevoir le talent de Brandon Ingram et ce qu’il pourrait proposer au quotidien quand il aura pris sa pleine mesure.

« Je veux simplement m’améliorer à chaque match », affirme-t-il. « Mes coéquipiers étaient derrière moi, m’ont donné confiance pour réussir des actions. »

En novembre, Brandon Ingram compile 16.3 points à 48% de réussite, 6.1 rebonds, 2.9 passes en 35 minutes et il y a un an, à la même époque, il était sous le feu des critiques. Un certain Kevin Durant l’avait alors contacté pour le rassurer.

« Il m’a dit de garder patience et de ne rien précipiter » racontait Brandon Ingram au OC Register. « Quand un gars comme lui te dit ça, tu le crois sur paroles. Il a pris du poids et il réussit une superbe carrière dans la ligue. Ça signifie énormément pour moi venant d’un gars que j’ai admiré quand j’étais plus jeune. J’essaie de comparer mon jeu et de le modeler à partir du sien. Mais en fin de compte, je veux être Brandon Ingram. Quand j’étais plus jeune, je voulais être comme lui. Mais la comparaison est dépassée maintenant pour moi. Elle tient juste pour ses premières années quand il est arrivé en NBA. »