La NBA est une ligue où tout le monde copie tout le monde, et où les bonnes idées se propagent rapidement. Depuis pas mal de temps, les Warriors ont ainsi mis en place une stratégie de changements défensifs spécifiques aux fins de quart-temps.
Alors que l’horloge défile, les clubs qui attaquent cherchent à obtenir un dernier tir le plus proche possible du buzzer. Pour cela, elles mettent la plupart du temps en place un simple pick-and-roll, pour permettre à un de leurs joueurs de jouer une isolation et d’obtenir un tir correct. Voyant cela, Golden State a décidé de « switcher » sur le joueur qui venait poser l’écran, permettant de fait à un joueur plus mobile de pouvoir ensuite changer lors du pick-and-roll. Et ainsi mieux défendre.
C’était un bon moyen de compliquer encore cette ultime isolation, sauf que les Spurs ont rapidement proposé une parade. Au lieu de jouer le pick-and-roll, il faisait semblant d’en appeler un… pour directement servir leur joueur sur le côté du terrain.
Et comme en NBA, une bonne idée voyage toujours très vite, on voit cette saison de plus en plus d’équipes qui punissent leurs adversaires lorsque le changement sur le poseur d’écran est mal fait, dans les fins de quart-temps. Ce fut par exemple le cas la nuit dernière avec Utah face à Denver, ou encore la nuit d’avant avec les Lakers face aux Clippers.
Ces changements défensifs demandent en effet une bonne coordination générale, et la moindre déconcentration peut être punie. Même si c’est un peu différent, les Spurs se sont eux-mêmes fait piéger plus tôt dans la saison.
Trop concentré sur le changement défensif qu’il demande à Brandon Paul, Manu Ginobili en oublie de regarder dans son dos.