Le regard noir, attristé par la 8e défaite de rang de son équipe, Evan Fournier a retrouvé le sourire quand on est venu lui parler de l’Equipe de France et d’un ami proche appelé pour la première fois par Vincent Collet pour participer aux deux rencontres face à la Belgique et la Bosnie. Il s’agit de Lahaou Konaté (1m96, 26 ans) qu’il connaît depuis tout jeune, et l’arrière-ailier d’Orlando est plus qu’heureux d’apprendre que son ami porte les couleurs de la France.
« Lahaou, c’est un ami d’enfance. C’est l’un de mes rares amis. Je crois que j’ai été l’une des personnes les plus heureuses pour lui quand j’ai su qu’il allait jouer pour l’équipe de France. On a grandi ensemble. C’est une personne qui vient de très loin et c’est un exemple pour beaucoup de personnes et de joueurs. »
« Il avait même les clés de chez moi »
Dans le groupe France Konaté a choisi de porter le numéro 94 en hommage à son département le Val de Marne. Réputé pour être un joueur qui ne lâche rien , le natif d’Ivry sur Seine est la preuve que la détermination permet d’atteindre le plus haut niveau.
« C’est un mec qui a faim, et qui n’a jamais lâché le morceau et ça il faut le reconnaitre » confirme Fournier. « C’est pour cette raison qu’il a réussi. Je pense qu’au départ ce n’était pas le mec le plus talentueux, mais il s’est toujours battu pour sa place, dans n’importe quelle équipe où il a joué. A l’arrivée, il n’y a pas de surprise : quand tu te donnes les moyens de réussir et que tu crois en toi, alors tu as tout ce que tu mérites. Et aujourd’hui il mérite tout ce qui lui arrive »
Quand les deux portaient les couleurs de Charenton, jamais ils n’avaient envisagé un jour de jouer sous le maillot de l’Equipe de France…
« Honnêtement, nous étions tellement concentrés sur ce qu’il y avait à faire avec Charenton et en sélection de Val de Marne que nous étions loin de penser à l’équipe de France. Il faisait sa semaine chez lui à Orly et nous nous retrouvions le week-end chez moi » raconte Fournier. « Il avait même les clés de chez moi, ce qui montre bien à quel point nous étions proches. Il venait dormir à la maison chez moi à Charenton le vendredi soir et rentrait chez lui le dimanche. On était tellement heureux de se retrouver. On était à la salle tout le temps, on s’entrainait, on regardait les matchs, on faisait même les tables de marque ensemble. C’est vraiment une relation de frères. »
De nouveau réunis cet été sous le maillot bleu ?
Fournier n’a pas pu regarder la victoire des Bleus face à la Belgique, mais il n’est pas étonné quand on lui apprend que son ami a livré un bon match.
« Jouer à 100% et tout donner sur le terrain c’est sa force. Je ne suis pas surpris de le voir réussir au plus haut niveau. C’est vrai que ces fenêtres internationales sont chiantes mais ça donne l’opportunité à des joueurs de montrer qu’ils ont le niveau pour représenter la France eux aussi. »
Au moins de juin, les joueurs NBA seront disponibles pour venir jouer avec la France. Peut-être l’occasion pour les deux Franciliens de se retrouver côte à côte une nouvelle fois : « Si c’est le cas ce serait très lourd et tellement cool ! »