À l’instar de Tracy McGrady, Deron Williams a dû attendre sa toute fin de carrière pour connaître l’ivresse des finales NBA. Mais comme T-Mac, D-Will (4 points, 2 rebonds en playoffs 2017) n’était plus que l’ombre de lui-même pour ce rendez-vous…
Actuellement sans club, Deron Williams (16 points, 8 passes, 3 rebonds en 12 saisons) ne se fait pas de mouron pour la suite de sa carrière. Il se laisse du temps pour le moment.
« Je n’ai clairement pas eu la sortie que je voulais », admet-il dans le Bleacher Report, « Mais si c’est comme ça que ça doit se finir pour moi… Je n’ai vraiment pas aimé être à Cleveland sans ma famille, même pour les quatre mois où j’y étais. J’ai besoin d’eux au quotidien pour bien fonctionner. Je n’ai pas envie d’être loin d’eux et c’est pour ça que je n’ai pas d’équipe en ce moment. »
Père de quatre enfants, dont un garçon autiste, Deron Williams est un homme de famille. Du coup, s’il laisse la porte ouverte à un éventuel retour au jeu (car il n’a encore que 33 ans), il n’est pas non plus pressé d’y retourner.
« Je ne sais pas trop ce qui va se passer cette année. Je prends les choses jour après jour. Si Jeff [Schwartz] m’amène une offre intéressante, alors j’en parlerai à ma femme et on verra à partir de là. »
Mais où pourra-t-il alors atterrir ? Deron Williams avoue qu’il n’était pas bien mentalement pour son expérience avec les Cavs. Et son rôle ne lui plaisait pas…
« Je ne sais pas encore si j’en ai fini avec le basket »
Mais c’est pourtant le seul rôle qui pourrait encore lui être confié à ce stade de sa carrière.
« Je pense que cela aurait été différent si j’avais pu être avec les Cavs dès le début de la saison et faire le camp d’entraînement avec eux. Et puis, c’était compliqué car je jouais avec le meilleur joueur de la planète et derrière un des meilleurs meneurs de la ligue. Je n’ai pas l’habitude de me placer dans le coin et d’attendre mes tirs. Je suis un joueur qui a besoin de rythme, d’avoir la balle dans les mains. Je n’avais pas le temps de me chauffer. »
Du coup, s’il est temps de tirer le bilan de sa carrière, Deron Williams est sans équivoque pour ses meilleurs souvenirs NBA.
« J’ai clairement vécu mes meilleures années à Utah, en début de carrière. Collectivement, individuellement, ce sont les années où j’ai pris le plus de plaisir à jouer au basket. Les blessures m’ont calmé et ont ruiné ma confiance. Je n’étais plus capable de faire ce que je faisais parce que j’ai joué sur deux mauvaises chevilles pendant trop longtemps. Ça m’a fait déprimer et même amené à détester le basket parfois. »
Miné par les blessures et victime de son énorme contrat à Brooklyn, Deron Williams a peu à peu perdu de sa superbe et sa pige à Dallas a prouvé un net déclin. Mais D-Will pense qu’il peut toujours avoir son mot à dire dans une équipe NBA.
« Je pense pouvoir m’adapter à toutes les situations. J’aimerais jouer davantage que 10 minutes par match. Je n’ai jamais voulu être un gars qui est scotché sur le banc pour jouer 8 minutes. J’ai gagné assez d’argent, il y a d’autres choses que je peux faire. Je ne sais pas encore si j’en ai fini avec le basket. Je dois encore attendre et fermer ce chapitre avant de passer à autre chose. »