Raymond Felton : « je suis un amoureux du jeu

Avant le match de ce soir, le NBA Live Europe Tour faisait escale à la boutique Adidas des Champs-Elysées où était organisé une séance de dédicaces.

Etaient présents quatre joueurs des Knicks : Anthony Randolph, Wilson Chandler, Tony Douglas et Raymond Felton.

Après la séance, nous avons coincé ce dernier en pleine séance shopping pour lui poser quelques questions sur son passé à Charlotte, et son avenir avec les Knicks. Co-capitaine de New York, l’ancien Tar Heel sait que de sa relation avec Amare Stoudemire dépendra beaucoup du succès de sa franchise.

BasketUSA : Raymond, l’année dernière fut une bonne année avec ta première apparition en playoffs. Que retiens-tu de cette expérience ?

Raymond Felton : L’année dernière a vraiment été formidable pour nous. L’atmosphère en playoffs était extraordinaire, et une fois que tu goûtes aux playoffs, il est hors de question de ne pas y retourner. C’est ce que je veux apporter à cette équipe des Knicks. En tant que capitaine (ndlr. Raymond Felton partage le capitanat avec Amare Stoudemire), je veux faire en sorte que l’on se prenne en main pour participer aux prochains playoffs dès cette année. C’est comme ça que j’aborde chaque entrainement et je fais en sorte que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes.

BUSA : Avec les Bobcats, tu faisais partie d’une des équipes les plus lentes de la ligue. Aujourd’hui tu débarques dans une équipe qui va jouer un jeu très rapide. Penses-tu que cela convienne mieux à ton jeu ?

RF : Je le pense, oui. Maintenant j’ai appris à jouer dans un système plus lent grâce aux systèmes de coach Brown et ça m’a servi. C’est grâce à coach Brown que j’ai appris à devenir un meilleur meneur de jeu, que j’ai amélioré mes connaissances sur ce que l’on attend d’un meneur et que j’ai pu franchir un palier.

BUSA : Tu étais très proche de Larry Brown. Sens-tu déjà des différences dans la façon que Mike D’Antoni et lui ont d’approcher le basket ?

RF : C’est la même approche ! Les deux sont des compétiteurs et veulent gagner. Ils veulent gagner et c’est tout ce qui compte. Le reste n’a vraiment aucune importance.

BUSA : Parle-nous un peu de ton été. L’année dernière tu as vraiment amélioré ton jump shot (ndlr. près de 46% de réussite au tir la saison dernière contre moins de 41% la saison précédente). Mike d’Antoni parle lui beaucoup de ce que tu peux apporter défensivement à cette équipe. Qu’as-tu travaillé cet été, offensivement et défensivement ?

RF : Tu sais, la défense ça ne se travaille pas vraiment. On peut bosser ses déplacements latéraux mais à part ça, pas grand-chose. La défense, c’est une question d’orgueil et de vitesse. C’est la volonté de ne pas laisser le mec en face de toi te marquer sur la tête.
A North Carolina on m’a appris à rester en face de mon gars et c’est quelque chose qui ne se perd pas. Après, le plus important c’est de défendre en équipe, car si un des mecs lâche, c’est tout qui part en vrille.

« Je ne suis pas Steve Nash »

BUSA : Et offensivement ?

RF : J’ai bossé sur tous les aspects : mon jump shot, ma condition physique, mon jeu de passe… Tout est à améliorer chaque année, donc je travaille dur.

BUSA : Il y a de grandes attentes vis-à-vis de ton association avec Amare Stoudemire. Est-ce que le coach fait de la mise en place d’automatismes entre vous une de ses priorité ?

RF : Amare et moi on cherche une bonne complémentarité, que ce soit sur le pick-and-roll ou sur des mises en place de jeu en isolation. On est les deux leaders de cette équipe, ceux qui auront la balle en main à la fin des matchs, donc on doit être complémentaires et montrer l’exemple. Il a eu pas mal de succès lorsqu’il était associé à Steve Nash et on veut avoir du succès également, même si je ne suis pas Steve et que je vais faire les choses à ma façon.

BUSA : Tu cherches as t’inspirer de ce que faisait Amare et Steve Nash ?

RF : J’ai regardé pas mal de vidéos, mais de toutes manières, je regarde un peu tout le monde. Je suis vraiment passionné par le jeu et je me considère comme un étudiant qui a toujours à apprendre. Je vais chercher à créer un lien fort avec Amare sur le terrain car le basket devient très simple quand on a ce lien.

BUSA : Tu dois être impatient de jouer au Madison Square Garden. Quel souvenir gardes-tu de tes passages dans cette salle avec les Bobcats ?

RF : J’ai toujours fait de très bons matchs dans cette salle. A chaque fois, cette salle a fait ressortir ce que j’ai de meilleur, donc je suis ravi à l’idée d’y disputer 41 matchs cette saison. En fait plus de 41 (sourire).

BUSA : Maintenant la question qui nous intéresse tout particulièrement, nous Français : peux-tu nous parler de Ronny Turiaf et de ce qu’il apporte à l’équipe ?

RF : Ca fait pas mal de temps que je l’affronte sur les terrains et ce que j’aime le plus au sujet de Ronny, c’est qu’il est passionné par la défense. Sinon c’est un joueur qui va nous apporter énormément, que ce soit par ses rebonds, ses contres ou ses lay-ups. On va vraiment avoir besoin de lui cette saison.

BUSA : Pour finir, la question classique chez nous : si tu avais un conseil à donner à nos lecteurs qui rêvent de jouer un jour en NBA, quel serait-il ?

RF : De continuer de travailler. Moi, c’était mon rêve depuis tout petit. J’ai toujours gardé la foi, j’ai toujours cru en moi avec l’aide de mes parents. C’est vraiment une bénédiction de jouer en NBA. J’aime tellement le jeu, je cherche toujours à apprendre plus sur le jeu. Je ne suis pas en NBA pour la gloire ou le glamour, mais vraiment parce que je suis amoureux du jeu. Donc le plus important c’est d’avoir cette volonté de se prouver à soi-même que l’on peut y arriver.