Jarrett Jack bien parti pour rester aux Knicks

Brooklyn, Cleveland puis Denver. Ces trois franchises viennent d’être battues par les Knicks qui, après leurs trois premières défaites, ont équilibré leur bilan cette nuit en battant les Nuggets. Point commun à ces trois victoires ? Un Kristaps Porzingis monstrueux, oui. Un Frank Ntilikina sorti de l’infirmerie et déjà remarquable en défense, oui. Mais aussi un changement de cinq opéré par Jeff Hornacek : Ramon Sessions a cédé sa place à Jarrett Jack.

Ce ne sont que trois matches bien sûr mais son influence se fait déjà sentir. Jarrett Jack n’a tourné qu’à cinq points de moyenne avec une petite adresse (35%) mais il a surtout distribué 8 passes et pris 4 rebonds. Les Knicks tournaient à moins de 20 passes par match lorsqu’il ne démarrait pas. La statistique grimpe à 24 lorsqu’il est titulaire.

En plus des chiffres, Jeff Hornacek apprécie l’attitude du meneur de 34 ans, son joueur le plus âgé et le plus expérimenté.

« Quand le jeu s’emballe, il peut nous remettre dedans et aussi nous guider en quelque sorte. C’est un meneur de jeu qui réfléchit. Si un joueur n’a pas eu un shoot pendant un moment, il va trouver le moyen de lui donner le ballon. S’il quelqu’un est chaud, il va se débrouiller pour lui donner le ballon. C’est un bon leader d’équipe. »

Pourquoi ne pas l’avoir titularisé dès l’entame de la saison alors ? Peut-être est-ce lié au fait que Ramon Sessions a signé beaucoup plus tôt aux Knicks, contrairement à Jarrett Jack, arrivé seulement à la mi-septembre. Cette signature tardive était liée à l’incertitude planant autour de son état de santé. Aux Nets puis chez les Pelicans les deux dernières saisons, il n’a pris part qu’à 34 matches. La faute à une rupture des ligaments du genou suivie d’une lésion au ménisque.

Stephen Curry avait salué son leadership aux Warriors

Si bien que les Knicks n’ont pris aucun risque avec lui en le signant pour un an et le minimum vétéran (2.3 millions). Un contrat non garanti. Avec ses performances actuelles, les dirigeants pourraient le transformer en contrat ferme.

« On va trouver », assure Steve Mills, le président du club. « Il reste encore un peu de temps pour ça. Qui sait comment les choses vont se dérouler ? Il se peut que d’autres choses arrivent. Pour la situation à la mène, nous avons toujours voulu un vétéran pour aider Franck. »

L’intéressé reste serein sur sa situation.

« Je suis juste une pièce du puzzle », poursuit Jarrett Jack. « Je crois que tout le monde a sa part de responsabilité et la mienne est d’apporter du calme, essayer de diriger les autres, les mettre dans les positions où ils peuvent plus à l’aise. Et ça se transcrit en victoires. »

Salué pour son leadership par Stephen Curry lorsqu’il le meneur recevait son MVP 2015, Jarrett Jack, excellent Warrior remplaçant durant la saison 2012-2013, donne le sentiment de revivre.

« Pour être honnête, je profite du moment. Il y a des hauts et des bas, et c’est probablement dans les bas que tu vois de quoi tu es fait. Quand tout va bien, tout le monde sourit, se félicite. Pour moi, c’est un nouvel obstacle à passer, un autre challenge. Et j’essaie de faire le maximum pour franchir cet obstacle. J’en suis, peu importe que ce soit pour 48 minutes, ou 4 minutes. Durant les deux premiers matches, je n’ai pas joué. J’ai essayé d’être présent vocalement et d’être positif autant que possible. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.