Interview Nikola Jokic : « Jouer simplement, c’est la clé ! »

Plaque tournante de l’attaque des Nuggets, Nikola Jokic a régalé le public de Brooklyn dimanche soir avec ses 21 points, 14 rebonds et 4 passes. Sur la lancée de sa superbe deuxième partie de saison, le Serbe s’impose comme l’un des pivots les plus complets de la ligue. Pour Basket USA, il revient sur cette performance face aux Nets.

Les Nuggets ont pris leur temps pour imposer leur rythme. À quel moment avez-vous senti que l’équipe posait sa patte sur la rencontre ?

Dans les premiers instants de la seconde mi-temps. On a montré quelques bribes de notre jeu en première mi-temps, mais on était davantage dans la réaction que l’action. On sait de quoi on est capable et on doit juste exécuter les systèmes de jeu et jouer rapide. On sait que l’on a beaucoup d’options sur le banc et qu’on peut tourner, donc on peut garder le même style et tempo sur de longues séquences.

Emmanuel Mudiay a été précieux à la mène ainsi que Jamal Murray par séquence…

On a confiance en eux et en ce qu’ils peuvent apporter. On savait que les Nets allaient avoir des difficultés sur la défense des shooteurs extérieurs avec leurs blessés, et ils ont eu le temps de dégainer. Emmanuel est rapide et il a beaucoup dérangé la défense adverse. Jamal, c’est un gars qui peut marquer de partout. Ce sont des dangers permanents.

Que dire du match de votre compère de la raquette, Paul Millsap ?

Il a fait du Paul (sourire). Il sait tout faire et c’est un plaisir de jouer avec lui. Il fait tout, il passe, il défend, il attaque, il est leader sur et en dehors du terrain. Regardez aujourd’hui, il noircit la feuille sans vraiment que les fans ne s’en rendent compte et il met quelques pressions défensives lorsque l’équipe en a eu le plus besoin. C’est un super atout pour nous et on est content de l’avoir dans l’équipe.

Vous avez fait une nouvelle fois du « Nikola Jokic » avec 21 points, 14 rebonds et 4 passes…

Je veux juste aider l’équipe. Je ne regarde pas mes statistiques, je veux juste que l’équipe gagne. On a remporté un bon succès sur une équipe qui était invaincue à la maison, c’est tout ce qui m’intéresse. Les statistiques, ce n’est pas le plus important (sourire).

À propos de statistiques, vous jouerez la nuit prochaine au Madison Square Garden, salle dans laquelle vous aviez marqué 40 points la saison passée. En gardez-vous un bon souvenir ?

Oui, mais surtout parce que l’on avait gagné le match ! Je me rappelle bien de ce match, de cette ambiance particulière mais surtout du fait que l’on était reparti de New York avec la victoire en poche. L’objectif au Garden reste le même : terminer notre « road trip dans la ville » avec deux victoires et prendre l’avion pour le match suivant. Je vais aussi voir mon pote Kristaps Porzingis, je suis content de le revoir, c’est un super gars et un immense joueur contre lequel j’aime beaucoup jouer.

Revenons à une action de la rencontre face aux Nets. Vous vous retrouvez en tête de raquette et vous faites une passe poste bas dans la course de votre coéquipier, qui la récupère derrière sa tête !

Oui, je l’ai vu coupé et je me suis dit « maintenant » ! Il savait ce que j’allais faire, car je passe dans quasiment n’importe quel endroit. Jouer simplement, c’est la clé ! J’étais en tête de raquette, il a emporté son défenseur et vue que celui-ci a tourné la tête sur l’appui de mon coéquipier, j’ai vu un léger intervalle et j’ai lâché le ballon. C’est aussi simple que ça.

Propos recueillis à Brooklyn