Les Pacers découvrent la vie sans « go-to guy »

Victor Oladipo, Myles Turner, Thaddeus Young, Bojan Bogdanovic… L’effectif des Pacers ne manque pas de talent. Mais bien malin celui capable de deviner lequel de ces joueurs (voire un autre) terminera meilleur marqueur de l’équipe à l’issue de la saison à venir. Ces dernières années, la question ne posait pas, car il y avait Paul George.

« On n’a pas ce joueur à qui on peut donner le ballon et qui va se créer ses shoots », constate lui aussi Darren Collison. « Ce sera probablement le plus gros challenge avec notre attaque, on va devoir faire ça ensemble. »

Outre le départ de Paul George, les Pacers ont également perdu Jeff Teague et Monta Ellis cet été. Mais pour Myles Turner, ces départs vont permettre à l’équipe de davantage accentuer sur l’aspect collectif en attaque.

« Le mouvement du ballon était souvent stoppé l’année dernière », estime le pivot. « Nous avions des gars capables de faire la différence sur le dribble, et j’ai trouvé qu’on comptait trop là-dessus. Trop de jeu en un-contre-un. Cette année, on fait déjà tourner le ballon un peu mieux. Notre attaque ne va pas stagner, il n’y aura plus trop d’isolations. »

Malgré ces bonnes intentions, Nate McMillan craint encore de voir son équipe retomber dans ses travers. Comme ce match d’il y a quelques jours face au Maccabi, remporté largement mais durant lequel le ballon n’a pas toujours bien circulé.

« Tu retrouves dans des situations comme l’autre soir quand tu as beaucoup de joueurs qui ne savent pas comment jouer sans ballon », juge le coach. « Jouer du un-contre-un. ‘C’est mon tour, je dois le faire car j’ai le ballon.’ Et le ballon s’arrête. »

Tout l’enjeu sera de savoir au bout de combien de temps ce collectif pourra être mis en place. « Je ne m’attends pas à ce qu’on joue ensemble dès le début de la saison », annonce Darren Collison, selon qui il faudra attendre novembre ou décembre pour que la machine Pacer commence à bien tourner. Reste à savoir si ce sera suffisant.