2012. Il y a cinq ans. C’est la deuxième et dernière fois que Nick Young disputait les playoffs. C’était sous les couleurs des Clippers, et depuis, il a toujours été en vacances dès mi-avril. Mais en optant pour un contrat d’un an avec les Warriors, il sait déjà que cette période de disette prendra fin.
« Je veux atteindre les playoffs et potentiellement essayer de gagner un titre » répète-t-il au San Jose Mercury News. « Je ne veux plus les regarder dans un bar. »
S’habituer à être démarqué pour shooter
Pour cela, il va lui falloir se glisser dans un collectif huilé, alors même qu’il a toujours été considéré comme un soliste.
« Ils sont déjà soudés, et ils me balancent dans leur collectif. C’est ce à quoi je dois m’adapter le plus » poursuit-il. « J’ai trouvé que je faisais plus de passes que d’habitude. Ça ne me dérange pas tant que je reçois quelques passes. Je ne veux pas me focaliser sur la colonne des passes. Je veux d’abord mettre quelques tirs, et laissez-moi reparler des passes plus tard. »
Tout ça dit avec un grand sourire, même si très sérieusement, Steve Kerr et ses coéquipiers lui ont demandé de shooter davantage. Young a été engagé pour ses qualités de shooteur, et à Golden State, on ne veut pas qu’il joue contre-nature.
« Je ne veux pas que Nick réfléchisse trop. C’est l’un des meilleurs shooteurs de la NBA » estime son nouveau coach. « Il doit se laisser aller à chaque fois qu’il est démarqué. Plus il sera à l’aise avec ses coéquipiers, plus il comprendra que les occasions se présenteront, et quand il faudra faire circuler la balle ou shooter. »
Quelques séances ont permis à Nick Young d’avoir un aperçu de ce qu’il l’attend.
« Je vais avoir beaucoup de positions ouvertes à 3-points, et je vais devoir m’habituer à ne pas avoir quelqu’un qui me colle de près. J’ai pris l’habitude d’être dans le corner depuis un moment. »
Ce qui est certain, c’est ce qu’il n’est pas totalement perdu puisque Luke Walton était arrivé aux Lakers avec une partie des systèmes de Golden State.
« Maintenant, je vais pouvoir dire à Luke qu’il avait quasiment tout copié » ironise-t-il, avant d’ajouter : « Mais aux Lakers, on n’avait pas les mêmes joueurs qu’ici. On regarde à gauche ou à droite, et il y a Stephen, Klay ou Kevin. C’est dingue ! ».