Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. Aujourd’hui, on fait un gros plan sur des Mavs au coeur d’une véritable phase de transition.
Dans le ventre mou de la Ligue, à tenter d’arracher les playoffs sans de véritables prétentions au titre suprême, les Mavs sont bel et bien tombés du côté des équipes qui n’ont plus rien à jouer ces deux dernières saisons, et cette saison coïncide avec la possible dernière danse du grand Dirk. L’Allemand entame sa 20e saison aux Mavs !
Le calme plat… |
Malgré les efforts financiers de Dirk Nowitzki, la franchise de Dallas est restée très calme pendant le mercato. Le seul véritable motif d’optimisme est arrivé de la draft, avec Dennis Smith Jr. choisi en 9e position, qui a été un des grands animateurs de l’été avec des prestations explosives. Toutefois, ça fait un peu maigrelet pour combattre les cadors de la conférence Ouest.
Alors, certes, ça ressemble toujours à un effectif capable de briller, avec Rick Carlisle à la baguette. Il y a une tripotée de meneurs offensifs (Smith, Harris, Ferrell, Curry, Barea), des pivots défenseurs (Noel, Mejri, Withey)… mais le « franchise player » est Harrison Barnes, alors que le grand Dirk sort de sa pire saison en carrière. Quand on vous disait léger…
Ne soyons pas défaitistes pour autant, les Mavs disposent d’un cinq majeur solide et potentiellement spectaculaire selon les premiers pas de Smith, la progression attendue de Noel et la confirmation de Barnes. Nowitzki a annoncé plusieurs fois que son équipe visait les playoffs, tel un leitmotiv dans le discours. Mais ça sent plutôt la lottery…
Dennis Smith Jr. – Harrison Barnes, duo d’avenir ? |
Cela fait donc pas mal d’inconnues à gérer simultanément pour Professeur Carlisle. Au moins, sur le poste 1, Dallas devrait être blindé ! Avec Smith, les Mavs tiennent une perle. Monstrueusement athlétique, le meneur rookie a le profil prometteur d’un rookie de l’année. Il sera bien entouré avec des vétérans comme Harris et Barea. Yogi Ferrell l’a quant à lui accueilli à bras ouverts, signe que les quatre meneurs font bloc.
A l’arrière, Wes Matthews et Seth Curry se partagent la tâche avec 13 points chacun la saison passée. C’était la meilleure des deux saisons du premier à Dallas tandis que Curry a lui bouclé sa meilleure campagne en carrière, tout simplement. C’est solide, d’autant que Carlisle aime beaucoup utiliser des rotations « small ball ».
Dans lesquelles Harrison Barnes, le poste 3 à l’entre deux, se retrouve souvent balancé en 4 pour profiter de sa vitesse et de son explosivité. Lui aussi auteur de sa meilleure saison en carrière, passé de 12 à 19 points (plus 5 rebonds), Barnes a eu des moments d’hésitation pour sa première année en tant qu’option n°1 en attaque. Mais il s’en est bien sorti. Et devrait pouvoir enchaîner cette année !
A l’intérieur, Dirk Nowitzki répond encore présent à l’appel, pour sa 20e saison, aux côtés de Nerlens Noel, prolongé après un bel imbroglio cet été. Après sa pire saison depuis son année rookie, Nowitzki assure qu’il peut encore jouer deux ans. Pour ce faire, il faudra surtout que ses coéquipiers arrivent à prendre le relais, et notamment Nerlens Noel qui sera attendu.
A 8 points, 7 rebonds pour ses 22 matchs avec Dallas la saison dernière, Noel peut mieux faire. Il s’est laissé une belle marge de progression, disons. Josh McRoberts et Dwight Powell sortiront quant à eux du banc, avec une polyvalence intéressante. Salah Mejri apportera toujours de la défense et de la dissuasion, pour sa troisième saison NBA.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ |
Arrivées : Dennis Smith Jr. (9e choix de la draft), Jeff Withey (Utah), Josh McRoberts (Miami), Maximilian Kleber (Bayern Munich)
Départs : Nicolas Brussino, A.J. Hammons (Miami), DeAndre Liggins
LE JOUEUR À SUIVRE : Dennis Smith Jr. |
Accueilli comme il se doit par Yogi Ferrell, Dennis Smith Jr. n’a pas mis longtemps à s’adapter à sa nouvelle situation à Dallas. En ligue d’été, Smith a été époustouflant, avec l’impression visuelle, la claque du physique, la note artistique et tutti quanti… 17 points, 5 rebonds, 4 passes à Vegas : Smith a fort logiquement terminé dans le meilleur cinq.
Considéré comme le favori au titre de meilleur rookie, selon ses camarades de cuvée, Smith présente un dossier intéressant, il est vrai. Bourré de talent, avec 1m22 de détente sèche, il aura également toute latitude dans le jeu. Carlisle va le faire jouer, malgré les erreurs, pour accélérer sa courbe d’apprentissage. Smith joue tout simplement pour le sceptre des Mavs. Un passage de relais prévu dès cette saison.
Premier choix de draft dans le Top 10 depuis 2005 (et Devin Harris), Smith est d’ores et déjà un phénomène à part à Dallas. Et sur le terrain, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Stephon Marbury à ses débuts, Smith va pouvoir briller avec son premier pas et son sens du panier. S’il arrive à maîtriser rapidement le pick & roll, les Mavs vont (au moins) être sympas à suivre.
LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Devin Harris, Yogi Ferrell
Arrières : Seth Curry, JJ Barea
Ailiers : Dorian Finney-Smith, Maximilian Kleber
Ailiers forts : Josh McRoberts, Dwight Powell
Pivots : Salah Mejri, Jeff Withey
MOYENNE D’ÂGE : 27,4 ans |
MASSE SALARIALE : 90.2 millions de dollars (26e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
À Dallas, on sera rapidement fixé. Vu le peu d’efforts consentis sur le marché estival, les Mavs sont là pour jouer les trouble-fêtes et préparer l’après-Dirk. L’an passé, au complet, Dallas avait montré de belles choses, et si Dirk retrouve effectivement un bon petit rythme et que la jeunesse (Smith, Barnes, Noel, Curry) prend le pouvoir, Dallas peut s’approcher des 40 victoires. Mais voilà, à l’Ouest, c’est très, très, très costaud et ce sera compliqué d’accrocher les playoffs.
SI TOUT VA MAL |
Passe encore de gagner trop de matchs sans accrocher les playoffs et de perdre en valeur à la draft, le pire scénario pour les Mavs serait que Dirk rate sa sortie. On ne lui souhaite pas de faire l’année de trop, mais à 40 ans, c’est hélas envisageable, surtout que physiquement, ça commence à devenir compliqué de suivre le rythme d’une NBA portée sur le jeu rapide. A priori, il sera économisé, et l’impératif est de développer une cohésion intéressante autour de Barnes et Smith, l’avenir de la franchise. Si la mayonnaise ne prend pas, et que Nerlens Noel n’apporte rien, Cuban ne laissera certainement pas filer un haut choix de draft avec la cuvée qui arrive l’an prochain !
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |