Thomas Heurtel et Kevin Séraphin, les deux détonateurs face à la Pologne

La France s’est encore fait peur. Surpris par l’agressivité de la Pologne sur le porteur de balle, avec un mouvement du ballon limité et sans adresse, les Bleus ont dû faire le dos rond et s’accrocher pendant une bonne partie du match.

Et c’est finalement grâce à un bon passage de Kevin Séraphin (8 points et 3 rebonds en 12 minutes) et le gros match de Thomas Heurtel (23 points, 4 rebonds et 6 passes), auteur de son record de points en équipe de France, que les Bleus sont parvenus à renverser la vapeur pour se qualifier pour les phases finales.

« On a montré deux visages ce soir »

« C’est vrai que c’était une très mauvaise entame mais ça arrive », commente l’intérieur. « Le plus important, c’est qu’on a montré qu’on avait du caractère pour réagir et gagner le match. Même si c’est vrai qu’on a galéré les trois quarts du match. »

Pour le meneur, il y a carrément eu deux équipes de France.

« On a montré deux visages ce soir : un mauvais visage en première mi-temps et un deuxième visage qu’on doit montrer sur le reste de la compétition si on veut atteindre notre objectif, qui est d’avoir une médaille. »

Interrogé sur sa capacité à prendre parfois le jeu à son compte, Thomas Heurtel répliquait que la plupart des joueurs de l’équipe peuvent le faire, que ce soit Nando De Colo, Evan Fournier, Joffrey Lauvergne ou encore Edwin Jackson. Et pour Vincent Collet, la France a d’ailleurs changé la donne collectivement.

Personnellement, je n’ai jamais vu Thomas Heurtel comme ça »

« On a plus défendu qu’habituellement, en faisant des efforts qu’on n’a pas toujours fait dans ce tournoi. Et comme on a retrouvé de l’attaque en deuxième mi-temps, surtout sur les épaules de Thomas, mais aussi parce qu’on a commencé à mieux se passer la balle et qu’on a trouvé des paniers intérieurs avec Kevin puis Boris, on a fini par reprendre le gain du match. »

Le sélectionneur retenait d’ailleurs les efforts défensifs de Thomas Heurtel, pourtant peu porté sur la chose.

« Thomas a été brillant mais ce qui m’a vraiment plu, et c’est ce que j’ai dit dans le vestiaire, c’est son effort défensif de la deuxième mi-temps. Personnellement, je n’ai jamais vu Thomas comme ça. Donc je l’ai dit dans le vestiaire et je vous le redis. Pour moi, c’est la condition pour qu’on espère quelque chose. »

Vincent Collet le dit et le répète : cette équipe d’attaquants doit se faire violence et défendre si elle veut espérer quelque chose dans cet EuroBasket. Surtout lorsqu’elle se retrouve dans des matchs où son jeu offensif est bien contrôlé.