Minnesota : pourquoi nous ne pouvons pas viser le titre

Les Timberwolves savent que la saison sera difficile. Mais ils recherchent la transparence et l’honnêteté vis-à-vis de leurs fans. C’est pourquoi ils ont acheté une pleine page de pub dans le Star Tribune, le journal local de Minneapolis, pour faire le bilan et parler de l’avenir.

Leur communication a donc naturellement trouvé sa place dans la rubrique sport, entre une communication en faveur du don de voiture pour les vétérans du Vietnam et une pub pour un institut vous promettant de restaurer votre santé sexuelle (véridique).

Les Wolves commencent d’abord par rappeler les objectifs qu’ils s’étaient fixés :

Il y a 14 mois nous avons établi une stratégie : d’abord nous voulons devenir une équipe qui court et joue un basket excitant et up-tempo. Ensuite, nous allons rajeunir l’équipe pour construire une équipe qui pourra progresser ensemble et jouer pendant plusieurs années. Troisièmement, nous voulons créer une culture dans laquelle toute l’organisation travaillerait dur. Quatrièmement : transparence. Nous vous ferons savoir exactement ce qui se passe, et occasionnellement à travers des lettres prolixes.

Le staff précise donc que le plan n’a pas changé. Le recrutement est jeune. Cette saison a vu Johnson, Webster et Hayward arriver. Ils complètent un roster enrichi de Flynn, Brewer et Ellington l’année précédente. Milicic et Love sont les points centraux du collectif. Beasley, « star potentielle » (dont ils vantent la saison… en college) a rejoint l’équipe et Ridnour, à 29 ans, va jouer les vétérans expérimentés.

Mais le front-office répond à la question que tout le monde se pose :

Nous avons maintenant plus de shoot, plus de qualités athlétiques et de profondeur de banc à chaque poste, ce qui fait de nous une équipe meilleure cette saison. Alors allons-nous nous battre pour le titre NBA cette année ?

Probablement pas.

Il faut reconnaître une effective volonté de transparence, parce qu’écrire cela fait mal aux rédacteurs de la communication.

Ouch. Ca fait honnêtement  un peu mal [NdT : de le dire]. Mais la réalité est que nous avons toujours besoin d’un joueur dominant.

Et ce joueur, le staff a deux options pour le trouver. Soit il est déjà dans l’équipe mais ne s’est pas révélé (la lettre rappelle que 8 des joueurs du roster ont été sélectionnés dans le top 7 de leur draft). Soit ils iront le recruter, et leur stratégie de gestion de la masse salariale doit leur permettre de le faire.

La fin de la lettre est consacrée aux billets et autres abonnements, avec un prix variable en fonction des équipes qui se déplacent dans le Target Center.

Mais ils ne s’arrêtent pas sur cette considération, et concluent plutôt par :

Assez parlé. Il est temps de jouer.

Oh attendez. On a oublié de parler de Rubio.

La prochaine fois.

Indubitablement, la démarche est intéressante. Autant être clair et franc avec ses fans. Autant leur dire où l’équipe en est dans sa stratégie. Mais cela sera-t-il suffisant pour les rassurer et leur donner à nouveau foi en l’avenir, et la volonté de revenir voir des matches de basket ? C’est déjà moins sûr.