La prolongation de contrat de John Wall combinée aux échanges et départs récents de DeMarcus Cousins, Paul George, Gordon Hayward et Avery Bradley ont abouti à une situation unique.
Le meneur des Wizards est ainsi le dernier joueur de la Draft 2010 à être encore dans son équipe d’origine !
« C’est incroyable, ça me surprend », a réagi John Wall dans une interview accordée à The Vertical. « On ne sait jamais où l’on peut se retrouver car tout peut arriver. Je suis heureux de pouvoir dire que je suis toujours ici. Mon but ultime est de faire partie de ces joueurs qui ont passé toute leur carrière dans une seule équipe. »
Est-ce pour autant spécifique à la Draft 2010 ? À titre de comparaison, prenons les Draft qui entourent celle de John Wall, soit celles de 2008, 2009, 2011 et 2012.
Pour la draft 2008, seuls deux joueurs sont encore dans leur équipe d’origine : Russell Westbrook (Thunder) et DeAndre Jordan (Clippers). Pour 2009, c’est un peu mieux avec trois All-Stars : Blake Griffin, Stephen Curry et DeMar DeRozan.
Plus stable en 2011 et 2012
Ensuite, on retrouve des cuvées plus stables. En 2011, et en attendant d’éclaircir l’avenir de Kyrie Irving, ils sont huit : Irving donc, Tristan Thompson, Jonas Valanciunas, Kemba Walker, Klay Thompson, Kawhi Leonard, Alec Burks et Kenneth Faried. Ça s’explique par le fait que ces joueurs ont prolongé avec leur franchise à la fin de leur contrat rookie, et qu’ils n’ont jamais vraiment été « free agent ». Pour 2012, ils sont six : Anthony Davis, Michael Kidd-Gilchrist, Bradley Beal, Damian Lillard, Andre Drummond, Draymond Green. Là encore, tous ses joueurs avaient été prolongés sans véritablement tester la free agency.
Au final, sur la période de 2008 à 2012, seuls 20 joueurs sur 300 sont encore avec l’équipe qui leur a fait signer leur premier contrat, et cette « fidélité » est rare en NBA. Rappelons qu’ils ne sont qu’une poignée, comme Tony Parker, Nick Collison, Udonis Haslem et Dirk Nowitzki, à pouvoir égaler Kobe Bryant ou Tim Duncan en matière de « fidélité ».
« Je pense que beaucoup veulent jouer dans des villes bien particulières », avance John Wall. « Qui ne voudrait pas être à Los Angeles ? Ou à Miami ? Ce sont des villes incroyables. Personnellement, je suis dans une superbe ville à D.C, et ça me va. »