Il y a deux ans, Thabo Sefolosha n’avait pas pu participer au premier match de l’histoire de la NBA en Afrique à cause de sa blessure causée par des policiers, lors de la fameuse soirée à New York avec Chris Copeland, en avril 2015.
Cette fracture du tibia gauche et déchirure d’un ligament de la cheville avaient mis fin à sa saison et donc privé le nouvel ailier du Jazz de disputer ce match si important à ses yeux.
« Je suis heureux que tout soit terminé », raconte-t-il à The Undefeated. « Pour moi, avoir traversé tout cela demeure une victoire. Mon corps va bien, je peux jouer au basket. Avec cette expérience, j’ai grandi. Je ne le souhaite à personne, mais j’ai beaucoup appris. »
Thabo Sefolosha est né d’un père sud-africain et d’une mère suisse, en pleine époque de l’apartheid, c’est pourquoi la rencontre organisée en Afrique du Sud le touche personnellement.
« Je suis venu ici pour la première fois à 17 ans et depuis je reviens chaque année. Ce fut dur pour mes parents, ils m’ont raconté beaucoup d’histoires, que mon père a été arrêté, avec menottes, et mis en prison juste parce qu’il était avec une femme blanche. Quand mon grand frère est né, ils ont été obligés de quitter le pays, puisqu’il y était trop compliqué d’élever un enfant métisse. »
D’une certaine façon, Thabo Sefolosha est le symbole de cette histoire et de ce pays en NBA.
« Je suis le seul joueur d’origine sud-africaine en NBA, donc j’en suis le représentant. Même si je n’ai pas grandi en Afrique du Sud, je suis profondément sud-africain. De plus, ici, le basket n’est pas le sport national, comme en Suisse d’ailleurs, puisqu’ils préfèrent le football. Mais cet événement demeure énorme pour ce pays et l’Afrique. »
Surtout si c’est l’équipe africaine qui l’emporte…
« Je prends ce match au sérieux. Je n’ai pas joué le dernier donc, je ne vais pas mentir, une victoire serait appréciable. »