Tandis que Boston lui cherche un nouveau surnom, le Shaq offre au Times Picayune de New Orleans, une interview intimiste.
L’ancienne idole de LSU s’est assis avec notre confrère John Reid pour un entretien en toute franchise dont on vous propose quelques extraits. Après 18 saisons dans la ligue, voilà le quadruple champion rajeuni et enthousiaste comme un gamin à l’idée de glaner sa cinquième couronne sous le maillot des Celtics.
C’est un Big Daddy très en verve et souriant qui s’est confié au journal d’une ville restée dans son coeur. On y apprend même qu’il a failli rejoindre Utah avant d’aller à Miami.
Sur son héritage
Je n’ai jamais eu une saison inconsistante et je reste dominateur. Je suis le cinquième meilleur scoreur de tous les temps, à 2 000 points de Wilt Chamberlain. Quand je l’aurai passé, je veux le titre du joueur le plus dominant à jamais avoir joué au basket. Quand je me retire, ça serait génial que l’on dise sur moi que j’ai dépassé Chamberlain, gagné cinq titres, terminé dans les dix meilleurs rebondeurs et contreurs de l’histoire. En espérant que tout ça me permette rapidement d’entrer au Hall of Fame. Tout le monde veut être perçu et vu comme le meilleur des meilleurs. Aujourd’hui, certains s’amusent à me critiquer. Mais j’ai 38 ans. Aucun adversaire ne m’a jamais ralenti, seul Dame nature peut le faire. Le temps ralentit tout le monde. Mais aucun autre pivot ne fera jamais ce que Tim Duncan et moi avons accompli. Pendant dix ans, à nous deux on a fait toutes les Finals.
Sur son choix des Celtics
Atlanta était sympa mais ils n’avaient pas beaucoup de matches retransmis sur les chaînes nationales. Et puis Boston, avec Garnett, Allen et Pierce on peut aller le chercher ce titre. Beaucoup de gens rappellent que j’ai signé pour le minimum salarial, mais je m’en moque. Je suis l’homme le plus heureux sur cette terre. J’ai eu quatre contrats maximum en une seule carrière, je m’en fous d’un million de plus ou de moins. Est-ce que je voulais 10 millions ? J’aurais pu en avoir 8 avec les Pistons et les Hawks. Mais ce n’était pas une question d’argent. C’était une question d’être vu, exposé et de gagner.
Sur ses changements d’équipe
Je ne suis pas surpris. Vous savez, la seule chose que je ne supporte pas c’est qu’on me raconte des conneries. Je ne suis pas un petit garçon, on ne peut pas me la faire. Je suis dans le business depuis bien assez longtemps pour le connaître. Il faut toujours voir les choses avec du recul et plus en grand. A Phoenix, le propriétaire n’a plus de cash et je suis le plus gros salaire. Donc de qui se débarrasser en premier ? Ce n’est pas parce qu’ils ne voulaient plus de moi. A Miami, je ne m’entendais plus avec Pat Riley à cause de ses entraînements de cinq heures. Tu fais quoi dans ce cas là ? Mais rien ne se fait sans mon accord. Quand j’étais à LA, ils voulaient d’abord m’envoyer à Utah. J’ai dit « hors de question » et j’ai mis la pression. Ils ont cédé, je suis parti à Miami. Et à Miami, c’est ma décision d’aller à Phoenix.