Interview Donnie Nelson : « Nerlens Noel possède un potentiel énorme »

Habitué de l’Adidas Eurocamp qui s’est conclu dimanche à Trevise, Donnie Nelson avait une actualité chargé entre les prospects à étudier mais aussi la visite de son patron, Mark Cuban. L’occasion pour lui de revenir pour Basket USA sur la saison écoulée des Mavs mais aussi de discuter des nouveaux schémas de jeu mis en place par les équipes NBA.

Les Mavs ont eu une saison loin de leurs standards…

C’est vrai… mais nous avons eu beaucoup de blessures en début de saison qui nous ont fortement pénalisés. A l’Ouest, chaque équipe est tellement forte qu’il est très difficile de revenir ensuite dans la course. Nous en sommes même venus à faire venir un joueur de D-League (Yogi Ferrell ndlr) pour en faire notre meneur titulaire. Nous étions un peu court au niveau des rotations et cela se voit dans notre bilan final.

L’arrivée de Ferrell a certes boosté votre équipe, mais un échange pour un meneur vétéran n’aurait-il pas été plus adapté ?

Honnêtement, nous ne nous attendions pas à titulariser un meneur de D-League.. Mais encore une fois, c’était une décision de Rick Carlisle et il avait raison de le faire lorsqu’on regarde sa saison chez nous.

Finalement, vous avez pourtant fait un échange pour amener du sang neuf avec Nerlens Noel…

Effectivement, et Nerlens Noel a été très bon durant son passage aux Mavs. Nous ne possédions plus ce type de pivot depuis Tyson Chandler même si je n’aime pas les comparer. Noel a seulement 22 ans mais ils ont des physiques similaires : grand, long et en plein développement alors que Tyson Chandler n’a plus grand chose a prouvé dans cette ligue. Je pense que c’est un joueur qui a un potentiel énorme. Il faut voir comment il se développe. Il doit progresser dans tous les aspects de son jeu offensivement.

Harrison Barnes est amené à être le leader de cette équipe. Sa saison correspond à vos attentes ?

Il a eu une année très profitable. Le coach l’a mis dans une position où il pouvait montrer ce qu’il savait faire. Il a seulement 25 ans mais c’est le leader de l’équipe et il continuera de montrer son talent lors des prochaines saisons.

« Aujourd’hui, il y a trois types de pivot »

Avec la prise de pouvoir des Warriors, on se rend compte que le système run & gun pratiqué par votre père aux Mavs il y a une dizaine d’années revient à la mode …

Golden State est clairement l’équipe à battre dans le futur. Je ne pense pas qu’il y ait moins de défense mais il y a de meilleurs athlètes actuellement en NBA. L’équipe parfaite de mon père était composée de 5 joueurs qui pouvaient jouer plusieurs positions en tournant autour des 2m00. Les Warriors sont doués pour s’attribuer l’espace disponible sur le terrain. Ils possèdent deux des meilleurs shooteurs de l’histoire de la NBA, un MVP et bien évidemment Green à l’intérieur. Ça aide pour gagner des titres.

Le poste 5 a évolué également. Les joueurs sont désormais capables de peser sur le match en tirant à 3-points…

Plus encore que le poste de pivot, c’est le poste d’ailier fort qui a évolué avec des joueurs comme Dirk Nowitzki ou Tim Duncan. Les postes 4 deviennent plus intelligents offensivement dans leur façon de jouer et plus doués techniquement. Il y a trois types de pivots dorénavant : ceux comme Zaza Pachulia réputé pour sa dureté ; un intérieur longiligne qui peut prendre des rebonds et contrer les pénétrations adverses comme Gobert et enfin des pivots qui peuvent shooter à 3-points. Lorsque Kerr joue petit, ils peuvent mettre Green en 5, Durant en ailier-fort et ils sont alors encore plus redoutables.

Propos recueillis à Trévise