NCAA, D-League, Russie… Quin Snyder raconte son parcours atypique

Natif de la banlieue de Seattle, Quin Snyder a bien roulé sa bosse dans le monde du basket avant d’obtenir sa place d’entraîneur dans l’Utah.

Recruté à Duke par Coach K, sous pression de la femme de ce dernier, Quin Snyder a ensuite longtemps été assistant. D’abord chez les Clippers puis de retour à Duke, son alma mater, pour obtenir un diplôme de droit ainsi qu’un MBA (après deux « licences » en philosophie et en sciences politiques). 

« Je me sentais bien en D-League »

Et c’est en 1999 qu’il obtient son « premier rôle » avec la fac de Missouri. Grassement rémunéré, Quin Snyder termine son contrat sur des rumeurs de violations des règles NCAA, des problèmes personnels et puis tout simplement des résultats médiocres.

Le « golden boy » hésite alors sur la suite à donner à sa carrière professionnelle. C’est là qu’intervient à nouveau RC Buford, qui l’avait recruté aux Clippers avant de rejoindre de son côté les Spurs.

« J’ai beaucoup discuté avec RC Buford, avant d’aller à Austin », rappelle Quin Snyder sur le podcast d’Adrian Wojnarowski. « Et je connais RC depuis que je suis adolescent, il m’avait recruté pour aller à Kansas. RC a toujours été un grand frère pour moi, un mentor. C’était presque normal pour moi de parler avec lui à ce moment-là, quand je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Aller à Austin, c’était une façon pour moi de voir si je voulais vraiment devenir coach. En D-League, il n’y avait aucune pression. Je n’avais pas de bureau. Ma routine d’avant-match, c’était de boire un café au Starbucks avec Dell Demps [le GM des Pelicans actuellement, ndlr]. L’idée, c’était de savoir si j’aimais coacher ou pas ! Honnêtement, je m’y sentais bien en D-League. J’y ai tissé beaucoup de relations importantes avec des joueurs. J’y ai même rencontré ma femme ! »

« Ettore Messina m’a donné énormément de confiance »

Enfin lancé sur le circuit NBA, avec deux piges consécutives à Philadelphie, puis à Los Angeles chez les Lakers, Quin Snyder décide ensuite de suivre Ettore Messina (avec qui il travaillait chez les Lakers) qui a de nouveau signé avec le CSKA Moscou à l’été 2012. Un pari osé.

« Pour moi, c’était comme pour la D-League, il s’agissait d’abord et avant tout d’apprécier ce qu’on fait, et de ne pas arriver avec tout un tas d’ambitions. J’étais satisfait d’avoir un boulot en NBA déjà. Ettore m’a donné énormément de confiance et m’a convaincu d’y aller. Je n’ai jamais pensé en termes de stratégie de carrière, que ça allait m’aider ou m’amener ici ou là. J’y allais pour deux ans et je pensais revenir après ce contrat de deux ans. Je m’étais dit que je pourrais peut-être rester là-bas. Au final, j’ai fait un an seulement. »

Remis en selle chez les Hawks à son retour de Russie, Quin Snyder obtient l’été suivant l’opportunité de sa carrière. Vingt-deux ans après ses débuts chez les Clippers de Donald Sterling, il devient le head coach d’une franchise NBA, le Utah Jazz.

On connaît la suite : une première qualification en playoffs, avec l’une des meilleures défenses du pays. Maintenant, le plus dur reste à faire, et ce sera de se rapprocher du modèle absolu, San Antonio.