LeBron James rejette la comparaison entre Heat 2010 et Warriors 2017

Kevin Durant a expliqué cette semaine que LeBron James avait ouvert la voie aux « Super Teams » en formant avec Dwyane Wade et Chris Bosh un incroyable trio de stars en 2010. Interrogé sur cette comparaison, et surtout la différence entre les deux décisions, le Cavalier a tenu à faire un mise au point en bonne et due forme, parfaitement argumenté.

En préambule, le King a rappelé à quel point « il avait toujours été fier » de son homologue et de son évolution.

« Je ne crois pas que nos carrières soient semblables en terme de changement d’équipes » démarre le King. « Leur équipe était déjà assemblée, il y a juste l’ajout d’un gars prêt à se sacrifier, un super talent, un gars qui fera tout pour aider son équipe. Mais cette équipe avait déjà une identité. Il avait juste à venir et faire ce qu’il avait à faire. Moi, quand je suis parti d’ici pour Miami, on a dû construire quelque chose. On a ramené huit ou neuf gars, et on a bâti un truc. Et quand je suis revenu ici, on a reconstruit encore. »

La possibilité pour les Dubs d’accueillir un joueur comme KD représente-t-elle un problème pour la NBA ?

« Oh, je dirai que ça fait partie du jeu. La différence avec ma situation, c’est beaucoup de leurs gars ont été draftés. Trois de leurs meilleurs joueurs l’ont été, donc ils ont pu s’accrocher à eux grâce aux « Bird Rights », pour ceux qui connaissent le CBA » explique un LeBron James en mode GM. « Ils ont pu garder Steph, Klay, Draymond, et signer d’autres joueurs comme l’an dernier en se débarrassant de quelques pièces : Harrison Barnes, Barbosa, Bogut ou d’autres. Ça leur a permis de faire ça [récupérer Kevin Durant]. »

« Si je suis propriétaire un jour, j’essaierai de signer tout le monde »

À l’inverse, lors de l’arrivée du King à South Beach, la franchise a dû sortir le chéquier pour compléter l’équipe, les « Three Amigos » laissant même quelques deniers en route pour donner un peu de souplesse à Pat Riley.

« Dans mon cas, à Miami, on a dû libérer beaucoup d’espace dans la masse salariale car ils n’avaient personne qu’ils voulaient garder, ni de « Bird Rights », à part U.D. (Udonis Haslem) et D-Wade. Ils ont eu l’opportunité de nous avoir moi et Bosh, puis on a trouvé un moyen de récupérer Mike Miller parce qu’on a laissé un peu d’argent, puis d’autres gars. On a eu Rio (Mario Chalmers) à la Draft. Mais c’était une situation différente. Totalement différente. Totalement différente », insiste LeBron James.

Est-ce juste, ou à l’inverse totalement injuste, de ramener quelques-uns des meilleurs joueurs de la ligue sous la même tunique ? Le King descend de son trône pour la réponse.

« Est-ce que c’est juste ? Je m’en fous. Je pense que c’est super. C’est super pour notre ligue pour le moment. Regardez les audiences télé, regardez l’argent que la ligue brasse. Les gars aiment leur sport, les fans aussi. Qui suis-je pour dire si c’est juste ou non ? Peu importe qui est en face, si je joue contre quatre Hall Of Famers, ou deux, ou je ne sais combien, je serai toujours aussi enthousiaste. Et je ne suis pas du genre à juger, à dire si c’est juste ou non d’ajouter des gars à une équipe. »

Et pour cause : s’il termine à la tête d’une franchise, il ne se privera pas pour monter sa « Super Team ».

« Ecoutez : ça arrive. C’est le sport. Vous avez une opportunité de signer un des meilleurs joueurs, vous pouvez le faire : foncez et faites-le. Pourquoi pas ? Si je suis propriétaire un jour, j’essaierai de signer tout le monde ! «