Dans chaque équipe, il existe un joueur capable de prendre la parole lors d’un temps mort ou dans le vestiaire pour être le relais du coach. Un joueur qui cimente le groupe lorsqu’il s’éparpille. Un « glue guy » comme disent les Américains. À San Antonio, ça peut être Tony Parker… À Cleveland, c’est évidemment LeBron James. Mais aux Warriors ?
La réponse avec Mike Brown.
« C’est Draymond » lâche-t-il sans la moindre hésitation. « Ce que je veux dire, c’est que vu son boulot sur un terrain, pendant les temps morts, à l’entraînement, lors des séances vidéo, il est quasi irremplaçable. Il est sans doute le meilleur que j’ai vu dans ce domaine. Il est le meilleur que j’ai fréquenté. »
Un journaliste lui demande alors un exemple de ce qu’a récemment fait Draymond Green pour le groupe, pour le maintenir soudé…
« Justement dans le dernier match lors d’un temps mort » explique Mike Brown. « Les Cavaliers étaient sur une petite série, et on avait raté quelques tirs, et il a pris la parole lors du rassemblement. Il disait qu’on valait mieux que ça, qu’on devait faire ceci ou cela. C’est en gros tout ce qu’il faut dire, et 99.9% du temps, il dit la chose juste. »
Puis finalement, Mike Brown donne un autre exemple, beaucoup plus précis. C’était dans la série face aux Spurs.
« C’était en seconde mi-temps, et je ne sais pas si vous vous en souvenez… J’avais décidé de faire jouer Kevin Durant en pick-an-roll, et on marquait panier sur panier. Puis on a commencé à fatiguer, et à être un peu plus nonchalant. Stephen était un peu plus impliqué, mais on était un peu plus lent, et on ne faisait plus attention aux passes… et Draymond a d’une certaine façon calmé tout le monde. Il a alors appelé un système éloigné du pick-and-roll, et ce fut super pour nous. »
Etait-ce un système qu’il avait entendu ?
« Pas du tout » assure le coach intérimaire des Warriors. « Il a appelé lui-même le système, et nous a dit de faire ça. Lorsque vous avez des joueurs de cette stature qui sont confiants dans ce qu’ils veulent faire, on s’assied et on les laisse faire. C’était exactement le bon système à jouer, et ça leur a donné une autre vision. On a marqué un panier, puis on a enchaîné avec une série. Il a senti ce dont nous avions besoin, il a senti qu’il fallait parler et garder tout le monde dans la bonne direction. Qu’il s’agisse de Steve Kerr, moi, ou n’importe qui dans l’équipe. »