Troisième au classement des écrans qui amènent un panier avec 5.6 « screen assists« , Tristan Thompson est aussi le sixième rebondeur des playoffs avec 10.6 prises, et même le numéro 1 au rebond offensif avec 4.9 prises.
En fait, l’intérieur des Cavs n’est pas du genre à repartir sous son panier lorsqu’un coéquipier shoote. Au contraire.
« Il considère chaque tir comme un loupé » explique Tyronn Lue. « Même lorsque Kyle Korver shoote ou tire un lancer… Tristan s’arrache au rebond sur chaque tir, et il a le moteur nécessaire pour ensuite revenir en défense. »
« Je joue juste avec les pourcentages et j’étudie les tirs de mes coéquipiers »
Mais Tristan Thompson n’est pas non plus du genre à foncer dans le tas. À l’instar des meilleurs rebondeurs de l’histoire, et notamment de Dennis Rodman, il étudie les tirs de ses coéquipiers en vidéo, et ça lui permet de savoir où va tomber le ballon en cas de shoot loupé.
« Je regarde le ballon et l’endroit où le gars tire » explique-t-il. « Si un gars tire dans le corner, un shoot raté à 70% de chance de tomber de l’autre côté du cercle. Je joue juste avec les pourcentages et j’étudie les tirs de mes coéquipiers pendant le match. Par exemple, Channing Frye a une trajectoire en arc de cercle, et s’il rate, ça tombera près du cercle. Pour J.R. Smith, c’est différent et le rebond sera plus lointain. J’essaie juste de comprendre mes coéquipiers, même si j’espère qu’ils mettront tous leurs tirs. S’ils ne les mettent pas, je leur dis de ne pas s’inquiéter car il y a une bonne chance que je récupère le rebond. »
Souvent sous-estimé alors qu’il est la clé de voûte de la défense intérieure des Cavaliers, Tristan Thompson prend plaisir à démoraliser ses adversaires par ses rebonds offensifs…
« Ce sont de petites choses, et ce que j’apporte ne se voit pas forcément dans les feuilles de stats : se jeter sur un ballon, changer sur un écran et réaliser un gros contre, calmer un joueur quand il met quelques tirs. Mais le plus savoureux, c’est quand on prend des rebonds offensifs à la fin du 3e quart-temps, dans le 4e quart-temps… Ça flingue l’adversaire, et on peut le voir sur son visage. Surtout quand on joue à l’extérieur car ça calme l’ambiance dans la salle. C’est pour ça que je vis. »