Le match France-Espagne à peine terminé, Romain a recueilli les premiers mots de Vincent Collet. L’entraîneur des Bleus est forcément content de cet exploit. Il revient sur la perf’ d’Andrew Albicy, mais aussi sur le gros match des intérieurs face au duo Gasol-Vasquez.
Fidèle à lui-même, il demande à ses joueurs de ne pas s’enflammer.
Improbable. On a commencé le match avec beaucoup d’intensité et d’agressivité, mais crispés aussi. On l’avait ressenti dans les vestiaires, ce qui explique qu’on a vraiment eu beaucoup de mal dans le démarrage du match.
Défensivement, pendant 40 minutes, on ne les a pas vraiment laissés respirer. Ils ont été obligés eux aussi de faire des exploits. Comme c’est des grands joueurs, ils les ont faits ces exploits, comme Navarro à la fin pour entretenir le suspense jusqu’au bout. Mais on avait vraiment la gnac, on était déterminés et c’est ce qui m’a fait le plus plaisir. Il faut qu’on s’en souvienne, que l’équipe fasse de cette victoire une référence et que ça devienne notre identité. Dès demain.
Parce qu’on a vu dans le match précédent une équipe du Liban tout à fait surprenante qui va nous proposer tout à fait autre chose.
Le petit Andrew a été exceptionnel, il faut le reconnaître. Il a apporté de la maîtrise, de la sérénité, alors que ce n’était pas facile d’en avoir parce que la pression défensive espagnole était très forte. Et puis surtout il a mis aussi la pression sur les meneurs espagnols. Avec Yannick Bokolo, ils ont fait un match remarquable.
Et nos ailiers ont tenu le match, ce qui n’avait pas été le cas l’an passé. Sans parler de nos intérieurs, je crois qu’on a marqué plus de points qu’eux dans la raquette. Vraiment on a fait un match qui était plein.
Il ne faut surtout pas nous satisfaire de cette victoire. Elle nous lance formidablement, mais j’espère qu’elle va en appeler d’autres et j’espère que le groupe commence à comprendre qui on est et avec quelles armes on peut se battre dans ce championnat du monde. Honnêtement, il ne faut pas que notre statut change, on est toujours un outsider.