Le Jazz a gâché une belle occasion de filer en demi-finale de conférence en laissant les Clippers arracher le Game 6 à Salt Lake City. Résultat : les hommes de Quin Snyder se retrouvent à jouer leur saison au Staples Center, ce soir, à 21h30. Mais comme l’équipe n’est pas du genre à paniquer, elle semble arriver à L.A. avec une confiance intacte.
« Nos joueurs ne sont pas nerveux. Il y a une confiance silencieuse » assure le coach dans les colonnes du Deseret News. « Ça, plus notre dureté, ça nous donne une chance d’être compétitif et de gagner ce match on l’espère. »
Gordon Hayward, qui a l’occasion de remporter une série de playoffs pour la première fois en sept ans sous les couleurs du Jazz, s’attend à une grosse ambiance, mais ça ne l’effraie pas non plus.
« À cet instant, évidemment que soit tu gagnes, soit tu rentres chez toi. Je crois que l’ambiance sera assez bruyante, ça va être cool. Ça va être physique aussi, comme le reste de la série. »
Oublier le Game 6
Comme Rudy Gobert l’explique, il a fallu vite oublier le Game 6 perdu à la maison pour se concentrer sur cette nouvelle occasion de passer au tour suivant. Le Jazz n’a pas le temps pour les regrets.
« On peut rentrer chez nous, se morfondre, se plaindre de la défaite, ou bien on peut se préparer » lance Joe Ingles. « C’est fait maintenant. Evidement, on aurait adoré rester tranquille à la maison à se préparer pour la prochaine série, mais on ne peut pas. On donnera tout (ce soir). »
Le Jazz doit faire preuve de la même force de caractère qui a permis aux Clippers de s’imposer dans l’Utah.
« Cette série, ce sont des montagnes russes pour les deux équipes » explique Quin Snyder en référence aux blessures et aux retournements de situations rencontrées par les deux franchises. « (Pour le match 6), j’ai eu le sentiment qu’on était bien en place au début mais on a été dépassé dans beaucoup de domaines. Heureusement, il y a un match 7. On va à L.A. et c’est un revirement rapide mais c’est assez simple : on doit mieux jouer. Il y a beaucoup de façons de le faire, mais on doit le faire. »
Des montagnes russes décrites par l’entraîneur lui-même, spécialiste en la matière cette saison, au fil des allers et retrours de ses joueurs à l’infirmerie.
« On a réussi à aller de l’avant de manière assez constante cette année » apprécie-t-il avant d’énumérer les pépins rencontrés face aux Clippers. « On peut pointer le match 3 par exemple, où on sent qu’on joue bien mais on n’arrive pas à conclure. Il y a le match 4 quand Gordon n’est pas là. Et puis la déception du match 1 avec la blessure de Rudy. »
Quin Snyder : « Comprendre que le match dure 48 minutes »
Sauf que le Jazz est sorti vainqueur des deux derniers matchs évoqués par le coach, et c’est ce qui fait sa force cette année.
« On n’a pas le choix, c’est un match 7 » poursuit Joe Ingles. « C’est gagne ou rentre à la maison. Il n’y a pas de « si », de « mais », ou « c’est la faute de ». On était ensemble toute l’année. On a traversé pas mal de choses. C’est juste une nouvelle étape. »
Le mot de la fin est pour un Quin Snyder très pragmatique.
« Je pense que la clé est de comprendre que le match dure 48 minutes, que tu sois en tête ou à la traine. Tu ne peux pas laisser tomber, tu ne peux pas abandonner. »