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Eric Gordon : « Un sacrifice n’est pas un fardeau, c’est plus une opportunité »

Dire qu’Eric Gordon revit à Houston est un euphémisme tant il garde un mauvais souvenir de son passage en Louisiane. Et là encore, c’est peu de le dire : plombé par les blessures, l’arrière est passé du statut de potentielle superstar à son arrivée, à celui de second couteau cinq ans plus tard.

« Il était sur le chemin pour être All-Star après ses deux premières années dans la ligue. Et puis les blessures l’en ont écarté » abonde Daryl Morey, General Manager des Rockets. « Je ne crois pas que les villes où il a joué – comme la Nouvelle-Orléans par exemple – lui convenaient. »

Alors, à la question de savoir quelle fut la pire expérience de sa carrière, la réponse apparaît comme une évidence.

« Mes années à la Nouvelle-Orléans » confie l’intéressé pour NBA.com. « Dans chaque équipe où j’ai joué, j’étais la première ou deuxième option. Mais là-bas, ça partait dans tous les sens. Ce n’était pas moi ».

De l’imbroglio autour de son faux départ pour Phoenix en 2012, à cet enchaînement de blessures qui lui a fait manquer 189 rencontres en cinq saisons, Eric Gordon a connu un énorme trou d’air dont lui, et les fans des Pelicans, ne retiendront presque rien.

« Si tu ne gagnes pas, les gens te voient différemment. C’est pour ça que je suis là, pour refaire ma réputation et être le joueur que je suis censé être. »

Le Championnat du Monde 2010, moment charnière

En fin de contrat l’été dernier, l’ancien Clipper n’a qu’une chose en tête : relancer sa carrière. Sa valeur est reconnue dans la ligue mais sa santé pose question. Le pari n’effraie pas Mike D’Antoni et les Rockets, au contraire. Eric Gordon est une pépite, le technicien le sait depuis qu’il l’a côtoyé de près pour la première fois, en 2010.

À l’époque, le coach est assistant de Mike Krzyzewski et Team USA prépare le Championnat du Monde en Turquie, deux ans après le triomphe de la « Redeem Team » à Pékin. Eric Gordon lui, a compilé plus de 16 points de moyenne pour ses deux premières saisons NBA. Prometteur mais un peu juste pour faire le voyage. Sur le papier.

« J’ai su grâce à Team USA qu’il était un des meilleurs joueurs » affirme Mike D’Antoni. « Avant d’y aller, je ne crois pas que son nom ait été cité dans les douze premiers. Mais tout le monde l’observait quand il était sur le parquet. On était sur demi-terrain, et je revois les coachs dire : « Qu’est-ce qu’il se passe, qu’est-ce que fait ce gars ? » Parce qu’il enchaînait les tirs, il enchaînait les actions, il défendait. Il s’est frayé un chemin. »

Restés en contact, les deux hommes se demandent sept ans plus tard si leurs chemins peuvent de nouveau se croiser.

« Il pensait être un plus pour Houston » répète l’entraîneur. « Je l’aime depuis cette expérience avec Team USA, on se connaissait un peu. Et puis quand il est arrivé ici, il a perdu du poids et a préparé son corps pour tenir soixante-dix matchs. Il a évité les blessures et le principal pour l’avenir est de continuer comme ça. »

« Tu signes avec nous ou pas ? »

Il faut lire le récit détaillé du joueur dans The Players Tribune pour comprendre précisément comment le contact a été établi avec Houston. C’était en juin dernier : le téléphone du free agent sonne, James Harden est à l’autre bout du fil.

« Tu signes avec nous ou pas ? » lance ce dernier. « Pas de ‘Hey, ça roule ?’ ou quoi que ce soit », se souvient Eric Gordon.

« The Beard » lui décrit le profil type du joueur dont Houston a besoin, « un créateur qui peut dribbler, faire la différence et prendre ses responsabilités ». « C’est tout toi ! » conclut-il. La suite est décrite comme une « attaque coordonnée ».

« Presque à la seconde ou je raccroche, mon téléphone sonne de nouveau, cette fois-ci c’est Trevor Ariza : ‘Tu signes avec nous ou pas ?' »

Les deux Rockets continuent ainsi jusqu’au 1er juillet, date du début de la free agency. Le 9, Eric Gordon signe un contrat de cinquante-trois millions sur quatre ans avec Houston. James Harden et Trevor Ariza l’ont convaincu, mais personne n’avait imaginé ce qui allait se passer en début de saison.

« La seule chose qu’ils n’ont jamais précisé – pas une seule fois – c’était que je serai remplaçant. »

« Bam. J’avais perdu ma place de titulaire. »

Après seulement onze matchs, Mike D’Antoni annonce à son arrière titulaire qu’il commencera désormais les rencontres sur le banc. Ça ne lui était arrivé que six fois depuis sa saison rookie, jamais au lycée ou à la fac. Le choc.

« Bam. Pas de discussion. Pas de pincettes. Juste comme ça, j’avais perdu ma place de titulaire. »

L’homme puise alors dans son histoire personnelle pour accepter un choix que beaucoup voient comme une sanction.

« Pour je ne sais quelle raison, il y a des préjugés autour du rôle de sixième homme » explique-t-il. « Certains fans pensent que c’est une rétrogradation, qu’un joueur sort du banc parce qu’il n’est plus au sommet, ou bien que les coachs ont perdu confiance en lui. Mais pas du tout. Sortir un de ses meilleurs joueurs du banc peut aider l’équipe à construire ou effacer un écart contre une second unit plus faible. J’ai commencé à apprécier ce que ça implique d’être sixième homme : commencer du banc offre une chance de lire le jeu et de s’ajuster. »

Il a tellement apprécié ce rôle qu’il est rapidement devenu le meilleur sixième homme de la ligue. Après un départ à six victoires pour cinq défaites, les Rockets ont eux redressé la barre pour finir la saison à la troisième place de la conférence Ouest. Et si James Harden fait partie des favoris pour le titre de MVP, et Mike D’Antoni pour celui de Coach of the Year, le sacrifice de notre meilleur sixième homme de l’année a joué un grand rôle dans la réussite des Texans.

« Un sacrifice n’est pas un fardeau, c’est plus une opportunité » résume-t-il. « Quand on l’accepte, on peut aider son équipe à exploiter son potentiel au maximum. C’est ce que j’ai – et on a – fait cette année. On a tous fait des ajustements pour le bien de l’équipe cette saison, et on n’a jamais été aussi dangereux qu’en ce moment. Quand Pat (Beverley) était chaud dans le match 1, on l’a cherché. Quand James l’était, on l’a laissé faire. Et quand toute la défense d’OKC était focalisé sur lui, et me laissait ouvert, je savais que ce n’était qu’une question de secondes avant qu’on me trouve. »

Et Eric Gordon de conclure en se souvenant de juin dernier et de ce téléphone qui n’arrêtait pas de sonner.

« Je suis content qu’il m’ait appelé. Cinquante fois. »

Eric Gordon Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2008-09 LAC 78 34 45.6 38.9 85.4 0.6 2.0 2.6 2.8 2.2 1.0 2.1 0.4 16.1
2009-10 LAC 62 36 44.9 37.1 74.2 0.4 2.2 2.6 3.0 1.5 1.1 2.3 0.2 16.9
2010-11 LAC 56 38 45.0 36.4 82.5 0.8 2.1 2.9 4.4 2.1 1.3 2.7 0.3 22.3
2011-12 NOP 9 35 45.0 25.0 75.4 0.2 2.6 2.8 3.4 2.2 1.4 2.7 0.4 20.6
2012-13 NOP 42 30 40.2 32.4 84.2 0.2 1.6 1.8 3.3 1.8 1.1 2.8 0.2 17.0
2013-14 NOP 64 32 43.6 39.1 78.5 0.5 2.1 2.6 3.2 1.8 1.2 2.1 0.2 15.4
2014-15 NOP 61 33 41.1 44.8 80.5 0.5 2.1 2.6 3.8 2.4 0.8 2.0 0.2 13.4
2015-16 NOP 45 33 41.8 38.4 88.8 0.2 2.0 2.2 2.7 2.2 1.0 1.6 0.3 15.2
2016-17 HOU 75 31 40.6 37.2 84.0 0.4 2.3 2.7 2.5 2.0 0.6 1.6 0.5 16.2
2017-18 HOU 69 31 42.8 35.9 80.9 0.4 2.1 2.5 2.2 1.7 0.6 1.9 0.4 18.0
2018-19 HOU 68 32 40.9 36.0 78.3 0.2 1.9 2.2 1.9 2.1 0.6 1.3 0.4 16.2
2019-20 HOU 36 28 36.9 31.7 76.6 0.2 1.7 2.0 1.5 1.9 0.6 1.2 0.4 14.4
2020-21 HOU 27 29 43.3 32.9 82.5 0.3 1.9 2.1 2.6 1.6 0.5 1.9 0.5 17.8
2021-22 HOU 57 29 47.5 41.2 77.8 0.3 1.7 2.0 2.7 1.1 0.5 1.9 0.3 13.4
2022-23 * All Teams 69 29 44.6 37.1 82.1 0.2 1.7 1.9 2.7 1.1 0.6 1.5 0.4 12.4
2022-23 * HOU 47 30 43.9 34.7 81.5 0.3 1.8 2.1 2.9 1.0 0.6 1.8 0.4 13.1
2022-23 * LAC 22 25 46.3 42.3 84.2 0.2 1.5 1.7 2.1 1.5 0.6 1.0 0.4 11.0
2023-24 PHX 68 28 44.3 37.8 79.7 0.2 1.6 1.8 2.0 1.2 1.0 1.1 0.4 11.0
2024-25 PHL 39 20 42.6 40.9 75.0 0.2 1.0 1.2 1.7 0.8 0.7 0.7 0.3 6.8

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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