Il suffit parfois d’un match pour qu’une ancienne superstar retrouve ses sensations, son confort de jeu, une partie de ses statistiques. Bref, son impact dans une équipe.
Pour Deron Williams, ce fut la rencontre à Miami, l’avant-dernière de la saison régulière. Ce soir-là, l’ancien meneur du Jazz et des Nets compile 35 points, 9 passes et 7 rebonds. Certes, la défaite des Cavaliers assombrit sa prestation, mais l’essentiel est ailleurs.
« Ce match à Miami m’a clairement aidé, car j’ai essayé d’être agressif, de revenir au style de jeu que j’avais dans le passé », raconte le back-up de Kyrie Irving à Cleveland. « Ma confiance est alors revenue puisque les matches précédents, je n’avais pas beaucoup tenté et shooté. »
Avec 10 points, 4 passes et 3 rebonds face aux Raptors pour la dernière sortie de la saison, Deron Williams arrive en playoffs avec le plein de confiance. Un nouvel état d’esprit qui s’est traduit par de solides performances face aux Pacers : en 15.5 minutes, il affiche 8.5 points de moyenne à 10/13 au shoot, 7/9 à 3-pts, et surtout aucune balle perdue !
Efficacité maximale pour le meneur et sourire jusqu’aux oreilles pour LeBron James.
« Quand il fait ses cross à droite et à gauche, qu’il peut shooter à 3-pts en sortie de pick-and-roll sans hésiter, ou prendre l’intervalle, il redevient D-Will. »
Aux manettes pour « le comeback du siècle »
Certes, Deron Williams demeure friable en défense, mais son apport offensif, son expérience, sa gestion du tempo et sa justesse sont parfaits pour diriger les remplaçants et faire souffler un Kyrie Irving si fragile physiquement.
Le Game 3 en est un parfait exemple : il faisait partie des remplaçants qui ont disputé tout le 4e quart-temps avec LeBron James dans l’historique comeback de 25 points. Avoir un meneur remplaçant qui peut assurer dans le money-time, dans une rencontre à l’extérieur, est un luxe que peu d’autres équipes engagées dans ces playoffs peuvent se targuer de posséder.