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Peut-on gagner un titre avec un meneur comme franchise player ?

Tous les ans, au mois de juin, un nouveau champion est couronné, et chaque année, nous tentons de savoir ce que cette équipe avait de plus que les autres.

Evidemment, il y a le jeu, le talent, et toutes ces choses qui ne sont pas quantifiables. D’un autre côté, plus que n’importe quel autre sport, le basket est le royaume des statistiques, et que ce soient les coachs, les staffs, les spécialistes ou même les fans, nous cherchons toujours à trouver une constante chez ces champions.

En analysant les 31 dernières saisons et donc, les 31 derniers champions que la NBA a connu, Coach Nick de l’excellent bballbreakdown.com est peut-être parvenu à trouver ce point commun qui réunit tous ces champions.

En effet, il apparaît clairement que le rôle du meneur, et plus précisément, le nombre de shoots que celui-ci prend par rapport au total des shoots pris par son équipe, est un élément déterminant dans la quête du Graal.

Les exemples les plus parlants

Coach Nick prend d’abord l’exemple des Pistons de 1990. On s’aperçoit que Detroit avait remporté son deuxième titre d’affilée avec un Isiah Thomas prenant 19% des shoots de son équipe. A côté de cela, il distribuait également 9.4 passes par match et il était l’un des cinq joueurs de l’équipe à scorer plus de 10 points par match. Durant les 31 dernières saisons, c’est le plus haut pourcentage de shoots pris par un meneur.

Avec Isiah Thomas, Magic Johnson est le seul joueur à avoir également atteint ce pourcentage (19%) lors de la saison 1986-87. Mais si Magic était le meilleur marqueur de son équipe, il en était aussi le meilleur passeur avec 12.2 caviars de moyenne. De plus, les Lakers avaient six autres joueurs à plus de 10 points de moyenne et ils scoraient près de 118 points par match.

A l’inverse de ces deux légendes, John Paxon est le meneur qui a terminé une saison avec le plus faible pourcentage de shoots pris, avec seulement 7% du total des Bulls en 91-92. A cette époque, trois joueurs dépassaient les 10 points de moyenne, et leur attaque culminait à 110 points par match.

Seulement deux autres meneurs ont atteint ce total de 7% sur une saison. Il s’agit de Ron Harper en 2000-01, et de Lindsey Hunter l’année suivante. (Hunter avait démarré 47 matches ce qui faisait de lui le meneur de l’équipe à avoir débuté le plus de matches)

Le point commun de ces trois joueurs : ils étaient tous sous les ordres de Phil Jackson et donc, sujets à l’attaque en triangle qui, comme vous devez le savoir, ne se repose pas du tout sur un meneur scoreur.

D’ailleurs, puisqu’on parle de l’attaque en triangle, il est important de noter que c’est cette dernière qui est à l’origine de 11 des 31 derniers titres. D’ailleurs, la moyenne de shoots pris par un meneur durant ces 31 saisons est de 12%.

En revanche, lors des 11 saisons où l’attaque en triangle est sortie vainqueur, ce pourcentage tombe de 4 points (8%), tandis qu’il remonte à 14.7% durant les 20 autres saisons.

Deron Williams et Chris Paul sont-ils trop seuls ?

Ces statistiques amènent Coach Nick à une conclusion. Dans l’état actuel des choses, Deron Williams et Chris Paul ne pourront  « jamais » remporter un championnat s’ils ne sont pas mieux entourés. Une évidence me direz-vous, seul on ne peut pas gagner.

C’est exact, mais ce qui ressort encore plus clairement et qui, forcément, fait défaut à D-Will et CP3, c’est qu’on ne gagne pas avec un meneur dans le rôle du franchise player.

Les stats sont parlantes, nos deux meneurs sont obligés de trop s’investir en attaque, et cela joue sur les chances de l’équipe.

Pour Deron Williams, s’il ne prenait que 13% des shoots de son équipe lors de son année de rookie, ce pourcentage est passé à 17 lors des 3 années suivantes, et à 18 lors de la saison passée.

Pour CP3, c’est carrément au-dessus. Lors de ces 4 premières saisons, ses pourcentages étaient de 15. 17. 19 et 21 (la saison passée n’est pas prise en compte). Parallèlement, l’année où Paul est passé au-dessus de la barre des 20, les Hornets ont remporté 7 matchs de moins que la saison précédente (les blessures de Chandler et Stojakovic y sont évidemment pour quelque chose aussi).

Ceci s’applique évidemment à toutes les équipes construites essentiellement autour de leur meneur, mais Williams et Paul étant, pour la majorité, les plus doués à ce poste, ce sont ces deux là qui ont été cités en exemple.

Pour les fans de Rajon Rondo, sachez que ce dernier prenait 12% des shoots de son équipe en 2008. C’est intéressant de citer son exemple car il y a souvent deux camps qui se divisent lorsqu’on parle de lui. D’un côté, il y a ceux pour qui il fait partie des  meilleurs meneurs de la ligue. Et de l’autre, ceux qui insistent sur le fait qu’il joue aux côtés de trois probables futurs Hall Of Famers et que cela fausse le débat. Le fait que ces deux théories s’affrontent apporte justement encore un peu d’eau au moulin de Coach Nick.

Conclusion

Evidemment, cette statistique n’enlève rien au talent de D-Will ou de Chris Paul. Ce sont certainement les deux meilleurs meneurs de la ligue à l’heure actuelle, et il ne s’agit nullement de dénigrer leur talent ou leurs performances.

Néamoins, tout ceci nous amène à une conclusion on ne peut plus simple : plus une équipe construite autour d’un meneur est faible, plus ce dernier doit prendre des shoots par nécessité. Et plus le meneur shoote, plus les chances de titre se réduisent.

Quelque part, il n’y a pas de magie là dedans. Le fait qu’une équipe faible ait peu de chances de remporter le championnat est une évidence, mais si vous faites le calcul sur les 31 dernières années, vous verrez que cela s’applique à aucun autre poste.

On peut donc conclure la chose suivante : un excellent meneur est un luxe, pas une nécessité. Bien sûr, cela ne peut pas faire de mal, il n’y a qu’à voir ce qu’ont apporté Isiah Thomas, Magic Johnson, Tony Parker ou même Chauncey Billups à leurs équipes. Mais ce qui est vraiment important, c’est la façon dont ils sont entourés, et même si un joueur ne peut gagner seul, c’est le seul poste où cela se vérifie systématiquement depuis 31 ans.

Une chance que Coach Nick n’ait pas publié son article il y a un mois, car les Hornets auraient peut-être eu plus de mal à retenir Chris Paul…

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