Derrière les Spurs, aucune autre franchise NBA ne peut se targuer d’une telle stabilité au plus haut niveau : dix saisons consécutives en playoffs. Paradoxalement, Atlanta a encore atteint le top 8 de l’Est au terme d’une saison marquée par une irrégularité inquiétante. Deux ans après une saison à 60 victoires, les Hawks ont gagné cinq matches de moins que la saison passée, déjà décevante, et ils ont attendu la dernière semaine pour assurer leur place en playoffs…
Cette campagne a vieilli Mike Buldenhozer de quelques années en six mois, mais pour avoir été élevé à l’école Popovich, le coach a réussi à remettre son équipe en confiance à l’approche des échéances printanières.
En réduisant le temps de jeu de Dwight Howard, en élargissant sa rotation et répartissant mieux le temps de jeu, l’ex-assistant des Spurs a trouvé une formule qui fonctionne au meilleur moment. Après un passage catastrophique, Atlanta a en effet conclu sa saison en battant deux fois les Cavs et en se payant le scalp des Celtics.
« Je pense que nous jouons en ce moment notre meilleur basket de la saison, surtout en attaque. L’équipe est en confiance, elle est bien dans sa tête », assure Mike Buldenhozer.
Paul Millsap, leader vocal
Pour le premier match de la série face aux Wizards, ce dimanche, Tim Hardaway Jr et le rookie Taurean Prince seront encore dans le cinq et le banc sera très sollicité.
« Il est très riche et j’essaye d’en tirer le meilleur. Notre plan de jeu, c’est de continuer avec cette rotation mais s’il faut s’ajuster on le fera », prévient le coach.
Il n’a pas hésité à sortir Kent Bazemore du cinq. Prolongé pour 70 millions l’été passé, l’ancien Warrior et Laker ne bronche pas et assure même ne s’être jamais senti aussi bien de la saison.
Avec Ersan Ilyasova, Thabo Sefolosha, Mike Muscala, Mike Dunleavy ou encore Jose Calderon, il permet à son coach de disposer d’un deuxième cinq très compétitif et surtout très expérimenté. Si tout le monde est aujourd’hui sur la même page, c’est aussi parce que Paul Millsap a forcé sa nature pour devenir un leader vocal et resserrer les liens d’un groupe qui a dû apprendre à apprécier d’être ensemble. Sur et en dehors du parquet.
« Paul a commencé à parler davantage car il en avait marre de nous voir jouer comme ça » confirme Malcolm Delaney. « Je pense que tout le monde a été réceptif. Quand on a perdu 7 matches de suite, on peut dire qu’il en avait marre de voir ça. Il était sur le bord du terrain, et on voit mieux que lorsqu’on joue. Je pense qu’il a commencé à voir ce qui ne fonctionnait pas, et il a commencé à parler davantage, surtout dans les regroupements. Il a montré davantage d’émotion et lorsqu’il est comme ça, tout le monde est réceptif. »