Humiliés à San Antonio, les Cavaliers perdent la première place !

Cette fois-ci, pas de blague : ni Tyronn Lue, ni Gregg Popovich n’avaient décidé de fausser la rencontre en reposant leurs stars. Avec deux effectifs au (quasi) complet, il n’y a pourtant pas eu de choc tant San Antonio a maîtrisé son sujet (103-74).

Les Spurs de Kawhi Leonard (25 points) ont donné le sentiment d’être en pleine montée en puissance à l’approche des playoffs avec un match abouti en attaque mais surtout un niveau défensif impressionnant. Ces 74 petits points sont d’ailleurs la meilleure performance de la saison en la matière. Étouffés et hyper maladroits (4/26 à trois points…), les Cavs n’ont tout simplement pas existé, de Kevin Love à Kyrie Irving, en passant par tout le banc de Cleveland.

Seul LeBron James (17, 8 et 8), assommé par un coup de coude en fin de troisième quart, a montré des choses. Voilà ce qui s’appelle une très mauvaise soirée pour le champion de titre qui, en plus d’être passé à côté, perd aussi la première place à l’Est !

Les défenses en place

Victoire, défaite. Victoire, défaite. Ce sont des Cavs inconstants niveau résultats qui se présentent à l’AT&T Center. Tout le contraire des Spurs surfant sur une série de quatre succès de rang avec seulement 96 points encaissés de moyenne.

C’est encore mieux que sur l’ensemble de la saison. En ce début de match, la défense des éperons n’est pas la seule à briller. Celle des Cavs rend la vie difficile à Leonard et les autres, qui peinent à trouver de bons tirs. J.R. Smith toujours en délicatesse avec son shoot, c’est Kyrie Irving qui alimente la marque des champions en titre. Avant de petit à petit disparaître dans le match…

LeBron, lui, est gêné par Leonard. Ce dernier lui coupe une ligne de passe et lance Tony Parker en contre-attaque. Puis Kawhi bloque « LBJ » sur son spin move. Ce qui n’empêche pas coach Pop’ d’en demander toujours plus à ses joueurs. Au moindre écart défensif, il prend un temps-mort pour remuer son équipe. Un réflexe de playoffs, non ?

Le banc des Spurs surpasse celui des Cavs

Les rentrées des vieux Pau Gasol et Manu Ginobili donnent un second souffle à l’attaque texane. Et comme sa défense est toujours bien en place, l’écart est déjà creusé après 12 minutes (28-18). Le second quart reprend trop vite pour les réalisateurs puisque James remonte tout le terrain et s’en va postériser Gasol ! Puis Smith retrouve des couleurs niveau adresse (34-27). Le problème pour Cleveland est que son cinq de petite taille, avec Love en cinq, peine à contenir les pénétrations adverses. À l’image de Leonard qui bat trop facilement Richard Jefferson sur le un contre un pour conclure au dunk tranquille, sans aide. Chaque ballon perdu de Cleveland donne des points faciles aux locaux, avec notamment LaMarcus Aldridge qui s’impose devant Love. Une stat fait mal à ce moment du match : les 21 points du banc de SA. Celui des Cavs ? Zéro pointé…

Les Spurs obtiennent une violation des 24 secondes, puis Parker tient bien Irving sur la ligne de fond avant qu’Aldridge ne vienne au contre en seconde rideau. Cleveland galère tandis que Leonard se la joue statue de la liberté sur la « défense » suspecte de Cleveland. Mills fait lui aussi beaucoup de mal en transition. Un trois points puis une passe vers Ginobili qui termine sur cette merveille de alley-oop avec un lay-up renversé. À la pause, Cleveland est sonné (64-40).

Cleveland sonné, LeBron James assommé

Tous les constats de la première période sont encore valables dans la seconde. Ce diable de Dany Green contre James puis Irving par derrière sur des lay-up en transition. Cleveland tire beaucoup de trois points mais rien ne rentre (2/17). Le banc des Cavs est toujours improductif (30-0) jusqu’à ce que Channing Frye score enfin, en fin de troisième quart. James se démultiplie au rebond, à la passe… Mais semble bien seul. Pire, il est victime d’un coup de coude de David Lee après une lutte au rebond. On croit le choc bénin mais le King va rester plusieurs minutes au sol avant de regagner le vestiaire. Décidément…

Sa sortie n’empêche pas Kawhi Leonard de continuer de courir et de dunker (85-58) après avoir été servi à merveille par Mills (9 points et 7 passes). La suite ? Un long et affreux « garbage time » sans grand intérêt. Il était grand temps que cette sale soirée se termine pour Cleveland, humilié, et qui voit Boston lui passer devant au classement !