Tyronn Lue assure que les Cavaliers gardent leurs ajustements défensifs pour les playoffs, pour ne pas montrer à des adversaires potentiels leurs stratégies. À l’intérieur du groupe, on mise en effet sur la sérénité, même si l’équipe est la 29e défense NBA depuis le All-Star Break et que la première place à l’Est se retrouve de plus en plus menacée…
D’après Nylon Calculus, qui a étudié l’évolution de l’efficacité de la défense de Cleveland (période de 10 matchs) sur les trois dernières saisons régulières, l’équipe de LeBron James a toujours un coup de mou à cette période, avant de se reprendre dans la dernière ligne droite. Cependant, cette baisse de régime est plus précoce que les autres années, et plus durable.
Hier, face à une équipe de Washington très motivée, les hommes de l’Ohio ont ainsi affiché leurs faiblesses habituelles des dernières semaines : incapacité à protéger leur cercle, repli défensif défaillant, manque de communication…
Cette première séquence illustre assez bien les dysfonctionnements actuels.
On y voit ainsi Brandon Jennings profiter des écrans du duo Ian Mahinmi – Jason Smith dans l’axe du panier. Comme d’habitude dans le schéma défensif de Cleveland, LeBron James vient se montrer pour ralentir le meneur mais c’est derrière que tout s’embrouille. Jason Smith parti sur l’aile, le King ne sait plus s’il doit reprendre Jason Smith ou switcher sur le Français. Et lorsque celui-ci roule vers le cercle, c’est la panique dans la raquette des Cavaliers.
LeBron James, Channing Frye mais également Kyle Korver se précipitent vers lui, laissant Jason Smith totalement ouvert…
Ce n’est pourtant pas un système de jeu très complexe, les équipes faisant désormais souvent face à ce type de séquences. Comme elles connaissant également les systèmes où les deux extérieurs se servent l’un de l’autre, le long de la ligne de fond, pour se propulser vers les ailes, et se libérer grâce à des écrans des deux intérieurs.
Sauf que là encore, la défense de Cleveland patauge. LeBron James préfère switcher alors que J.R. Smith ne le fait pas. Résultat : l’arrière doit finalement changer de joueur au milieu de l’action… et laisse Otto Porter Jr. dans un fauteuil.