Incorrigibulls…

Tout au long de ce match entre Bulls et Sixers, on s’est demandé : laquelle des deux équipes joue sa saison et tente d’aller chercher le 8e spot à l’Est ? Les Bulls, censés être en mission ? Vraiment ? Les jeunes loups de Philadelphie ne se sont pas posés la question pour leur infliger une véritable correction sur leur parquet (117-107).

Le score final en dit peu sur la domination des Sixers dans le secteur intérieur (70 points scorés dans la raquette !), dans les efforts… et dans quasiment tous les compartiments du jeu en fait. Des Sixers, emmenés par un improbable duo Dario Saric (32 points, record en carrière) – Shawn Long (18 points, record en carrière aussi), qui ont compté jusqu’à 24 points d’avance dans le troisième quart. Cette défaite de Chicago, deux jours après une large et importante victoire face aux Pistons, est une énième illustration du manque de constance de cette équipe.

Les locaux font pourtant bonne figure dans les premières minutes du match. Nikola Mirotic envoie une première brindille de loin, Jimmy Butler score à quatre mètres et Rajon Rondo fait une Scottie Pippen sur une remise en jeu ligne de fond (13-4). Rondo sert encore Mirotic de loin en transition, puis Butler en backdoor. En gros, tout roule pour les Bulls (23-16). Mais le 10-0 encaissé dans le second quart va mettre la puce à l’oreille. Chicago a toutes les peines du monde à défendre sa raquette. Saric bat Paul Zipser et file au cercle ; son compère Shawn Long en fait autant devant Robin Lopez, malgré un premier contre du pivot chevelu.

Ce second quart-temps appartient aussi à Sergio Rodriguez (12 points et 7 passes). C’est lui qui fait tourner la boutique Sixer. Le ballon circule bien avec lui. Quand l’Espagnol n’envoie pas Richaun Holmes au alley-oop, il score par lui-même avec plusieurs floater qui touchent le plafond et même un trois points en première intention. Malgré la montée en pression défensive de Carter-Williams, le meneur affiche une confiance absolue (41-51). Pendant ce temps, Zipser, horrible ce soir, manque son rebond et voit le ballon rebondir sur son pied et finir en sortie…

L’United Center gronde ; Hoiberg dépité

Les Bulls sont apathiques. Long remporte la bataille des positions avec Joffrey Lauvergne pour arracher un rebond offensif et scorer à nouveau (44-58). Sous les sifflets justifiés de l’United Center. Les 76ers font tout simplement plus d’efforts. Au retour des vestiaires, les constats sont similaires. La défense sur le poste de meneur de jeu pose à nouveau question quand T.J. McConnell aligne deux floaters de suite. Ce même McConnell intercepte un ballon sur une remise en jeu de… Zipser et Saric sanctionne derrière (47-67). Temps-mort Chicago. On ne sait quel adjectif utiliser pour décrire la mine de Fred Hoiberg.

Malgré l’adresse de Mirotic, les Bulls continuent de plonger en défense. Saric score aisément main gauche sur le drive, Holmes se retrouve tout seul au dunk (65-89)… Ces Bulls-là ne veulent tout simplement pas défendre. Chicago peut malgré tout remercier Bobby Portis (17 points et 11 rebonds) d’empêcher un long garbage time. Son adresse dans le périmètre, couplée à l’activité d’un irréprochable Butler (36 points, 11 passes et 7 rebonds), permettent de recoller à 10 points (92-102). Mais Saric n’en avait pas terminé. Il allume une première fois derrière l’arc, puis une seconde fois, en étant seul au monde, après un pick and pop horriblement défendu par Butler (100-114). Philadelphie finit par s’imposer sans difficulté avec, on le rappelle, 70 points (contre 30 aux Bulls) inscrits dans la raquette adversaire !

Les Bulls perdent ainsi un peu de terrain sur la dernière place qualificative. Après ce match sans, qui pose vraiment question au niveau des attitudes, ils doivent se ressaisir dès dimanche à Milwaukee.