Depuis le 6 février, Rodney McGruder prouve qu’il n’est pas qu’un défenseur teigneux. Sur les huit derniers matches du Heat, il en a terminés six en double-figure. Mais c’est quand il provoque l’expulsion de Paul George samedi soir que le rookie de 25 ans fait encore parler de lui. Il faut dire que son image de chien de garde lui colle à la peau depuis ses premiers jours au camp d’entraînement. « C’est un véritable pitbull quand il est lâché sur le parquet », confirme Wayne Ellington, quand James Johnson le surnomme lui « le charognard ».
Les sobriquets permettent sans le connaître intimement de cerner le personnage. Révélé dans la franchise de D-League du Heat, l’ancien de Kansas State a fait péter un plomb à PG13 dans une nouvelle victoire floridienne. « Il m’a cherché, il m’a trouvé », commentait-il après coup. Il a depuis pris une amende de 2 000 dollars dont il se serait bien passé.
Il espère d’ailleurs que ce sera la dernière. Car McGruder n’est pas un « bad boy » dans l’âme, ce n’est pas en donnant des coups vicieux ou en insultant ses adversaires qu’il veut se faire sa place en NBA.
« Il frustre les adversaires »
Non drafté en 2013, il a déjà séduit son coach et ses coéquipiers par son éthique de travail et sa rage de vaincre.
« Je pense que tout le monde dans la ligue sait qui est Rod désormais. Au début, les gars ne le connaissaient pas et se disaient qu’ils allaient pouvoir l’attaquer facilement. J’ai vu sur leur tête après quelques possessions qu’ils se disaient : Mais qui est ce gars ?, », assure Wayne Ellington.
Depuis qu’Erik Spoelstra a placé Rodney McGruder au poste 3 dans son cinq de départ, le Heat a gagné 13 de ses 16 matches. « Il est en train de se faire une réputation méritée. Il frustre les adversaires, il ne leur laisse rien. Il a gagné le respect de la ligue », poursuit Wayne Ellington. « Il se jette sur tous les ballons, je l’adore », ajoute James Johnson.
Et l’intéressé de jouer les modestes…
« Moi je veux faire ce qu’on me dit de faire, aider mon équipe à gagner et prendre du plaisir. Si mes coéquipiers me demandent d’être une peste, je peux l’être. Apporter de l’énergie et de l’intensité, je sais faire. »
Des qualités et un état d’esprit qui rappellent ceux de Pat Beverley et de Tony Allen, deux références à leurs postes respectifs dans la catégorie des « pitbulls ».