L’équipe de France s’apprête à jouer deux fois contre le Canada (jeudi et vendredi), un adversaire qu’elle retrouvera dans son groupe lors du championnat du monde en Turquie (28 août-12 septembre) et qui a débuté sa préparation par une nette victoire sur la Chine (86-62) mardi soir.
« C’est une équipe qui va nous ressembler un peu : une équipe jeune, agressive, avec certainement un potentiel athlétique et qui va nous poser des problèmes dans ce registre-là », annonce Vincent Collet.
Basket USA est sur place pour suivre les Bleus. Voici en cinq points ce qu’il faut attendre de ces deux rencontres.
Monter d’un cran dans la dureté
Le match contre la Tunisie (77-44) a fait du bien à un groupe qui sortait de deux semaines d’entraînement intensif, mais soyons honnêtes, cet adversaire n’a pas offert beaucoup de problèmes aux hommes de Vincent Collet. Face au Canada, le niveau montera d’un cran et obligera l’équipe de France à montrer davantage de dureté. Le coach des Bleus avait noté le week-end dernier quelques relâchements en défense, notamment au niveau du « contrôle du rebond défensif ». À deux semaines du début du Mondial 2010, les joueurs français doivent maintenant prendre l’habitude de jouer à fond pendant 40 minutes tout en faisant preuve de dureté défensive.
Progresser sur jeu placé
Comme tous les étés, la France a les mêmes lacunes : manque de connaissance du jeu FIBA et difficulté à jouer sur jeu placé. Vincent Collet s’attache donc à travailler ce secteur depuis l’arrivée du groupe à Toronto. « On a cherché à progresser sur la lecture et sur le pick and roll, (…) domaine sur lequel pour l’instant on n’est pas très performant, a-t-il expliqué. On commence à rentrer dans la période où on va essayer d’affiner les choses pour qu’on joue plus juste. Il faut qu’on progresse au niveau offensif, en particulier demi-terrain (…). Il va falloir qu’on soit plus juste dans les lectures de jeu. » Le Canada étant une équipe très défensive, les Bleus auront tout le loisir de travailler leur attaque. Des progrès sont attendus !
Observer les débuts d’Andrew Albicy
Le jeune meneur du Paris-Levallois (20 ans) vient de rejoindre le groupe après la blessure de Rodrigue Beaubois et s’est « vite intégré », selon l’entraîneur français. Récent champion d’Europe avec les Bleuets (moins de 20 ans), Albicy a l’avantage d’être en forme, mais rappelons néanmoins qu’il s’agit là de ses débuts chez les A. Et il y a une différence entre jouer au PL avec Michel Jean-Baptiste Adolphe ou chez les jeunes avec Paul Lacombe et devoir gérer une équipe composée de nombreux joueurs évoluant au plus haut niveau. Ses premiers pas seront donc suivis avec attention.
En finir avec la sélection
Quatorze joueurs ont fait le déplacement en Amérique du Nord. Vincent Collet doit donc encore se séparer de deux d’entre eux pour mettre au point son roster final en vue du championnat du monde. Un poste d’intérieur (Alexis Ajinça, Alain Koffi, Ian Mahinmi) et un poste d’extérieur (Fabien Causeur, Edwin Jackson, Charles Lombahé-Kahudi) sont en balance. Les deux rencontres face au Canada, auxquelles prendra cette fois-ci part Edwin Jackson, devraient permettre d’y voir plus clair.
Établir une hiérarchie bien définie
Contre la Tunisie, Vincent Collet avait fait tourner son effectif pour que tout le monde profite de ce premier match de préparation. La donne risque de changer face au Canada, notamment lors de la seconde rencontre qui, selon l’entraîneur de l’équipe de France, « sera plus proche » du niveau d’intensité du championnat du monde que le premier. Boris Diaw va-t-il jouer davantage au poste 4 ? Mickaël Gelabale va-t-il prendre de plus en plus d’importance dans le système des Bleus ? Nicolas Batum va-t-il s’affirmer comme le leader offensif de l’équipe ? Yannick Bokolo va-t-il devenir la doublure officielle de Nando De Colo ? Ces deux rencontres doivent permettre aux joueurs de mieux se situer au sein du groupe et de faire apparaître une hiérarchie.