A 14 victoires et 26 défaites, les Wolves sont toujours parmi les plus mauvais élèves de la conférence Ouest, juste devant les Mavs et les Suns, mais il y a du mieux avec deux succès face aux Rockets et au Thunder. Dans sa sixième saison dans le Minnesota, Ricky Rubio n’a toujours pas connu l’ivresse des playoffs, et même s’il a un peu baissé de pied, à 7 points, 8 passes et 4 rebonds en moyenne, le meneur ibère reste le meneur titulaire des Wolves. L’expérience Zach LaVine n’a pas été reconduite par Tom Thibodeau et le rookie Kris Dunn, s’il gagne du temps de jeu, est encore trop vert.
« On doit finir les matchs »
En tout état de cause, Rubio ne renie pas son rôle de leader. Pour rappel, il avait notamment déclaré que son équipe « manquait de coeur » en décembre…
« On a progressé [depuis] », estime-t-il pour SI. « Les gars ont commencé à se rendre compte qu’on doit d’abord gagner des matchs avant qu’on parle de nous. On a eu une bonne série mais on doit encore finir les matchs. Il y a eu plusieurs fois où on était à +10 ou +15 et on lâche l’écart trop vite. Ça a l’air facile de construire ces écarts mais ça ne l’est pas. En tant que jeune équipe, on doit se rendre compte que si on est à +10, on ne peut pas se relâcher. »
Individuellement, Rubio est toujours dans l’oeil du cyclone. Son manque d’adresse dans le tir de loin limite encore et toujours son jeu. Mais le catalan s’est blindé.
« C’était fatigant au début [d’entendre toutes ces critiques, ndlr]. Mais avec l’expérience, j’ai compris que je devais me concentrer sur mon jeu, et ce que je peux en critiquer. De toutes façon, il y aura toujours des haters. Tu peux avoir autant de succès que tu veux, il y aura toujours des haters. Donc, autant se concentrer sur ce qu’on fait. Je sais ce que je fais, je travaille tous les jours pour m’améliorer, c’est ça qui compte. »
A son corps défendant
Alors que beaucoup d’observateurs le voient faire ses valises, plus tôt qu’à son tour, Rubio continue de cravacher. A 26 ans seulement, il ne faut effectivement pas jeter ce pauvre Ricky sous le bus !
« Je m’améliore encore dans la maîtrise du tempo, le contrôle de la balle… Je ne perds plus autant de ballons qu’au début de ma carrière. C’est un des aspects que je voulais améliorer. Une autre, c’est le scoring, pas seulement le shooting. Je dois être plus agressif. Mais en même temps, faire tourner l’équipe. Parfois, je me demande du coup si je dois faire tourner ou essayer de scorer. Je dois encore apprendre à trouver le bon équilibre. Et être plus agressif par moments. »
A son corps défendant, son corps (justement) a été particulièrement maltraité depuis le début de sa carrière. Deux fois blessés gravement au genou et à la cheville, Ricky Rubio a lutté pour revenir à chaque fois. Certainement un élément à prendre en compte avant de le couvrir d’opprobre.
Et puis, des meneurs distributeurs qui peuvent défendre, les franchises NBA en chercheront toujours pour muscler leur rotation. Les Kings ont par exemple déjà manifesté leur intérêt. Milwaukee avait également été actif un temps.