Si les Lakers ont retrouvé le sourire la nuit dernière, c’est qu’ils l’avaient perdu depuis un mois avec 15 défaites sur leurs 17 derniers matchs. Décidés à laisser le temps nécessaire à leurs jeunes pousses pour grandir, le front office et les fans de la franchise ne peuvent s’empêcher d’espérer mieux de la part d’un groupe qui a montré en début de saison qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs. Un constat valable sur le plan collectif mais aussi individuel, avec une impatience qui s’est récemment manifestée à l’entraînement lors d’un échange musclé entre Luke Walton et Julius Randle.
Mais l’entraîneur avait alors appelé son intérieur quelques heures plus tard pour calmer le jeu.
« Je lui ai demandé s’il était encore énervé contre moi » confie le technicien à l’OC Register. « On s’est expliqué sur les raisons de ma colère contre lui à l’entraînement : c’est parce que je pense qu’il peut être incroyable. Et je vais continuer à mettre la barre haute. »
Quelle meilleure réponse alors pour Julius Randle qu’un triple-double, son troisième en carrière, pour aider les siens à souffler en ce début d’année ? De quoi satisfaire son exigeant entraîneur.
« J’ai trouvé qu’il avait été très, très bon » reconnaît ce dernier. « Ce n’est pas tant les chiffres mais l’attention globale ainsi que sur les détails. Il fait toujours des erreurs, mais il n’a pas été un seul instant passif quand il était sur le parquet. C’est un énorme progrès. »
La passe, nouvelle corde à son arc
Le progrès étant le carburant des Lakers sur cette route du succès où l’ailier fort pourrait devenir une réelle menace pour les défenses adverses s’il développait ses qualités de passeur. Un catégorie dans laquelle il a plus que doublé son rendement depuis l’an passé avec 3.8 caviars de moyenne par match cette saison.
« Il commence à vraiment lire le jeu pour voir quelles options s’offrent à lui, ce qui est super car c’est la clé de tout » explique Luke Walton. Des propos complétés par ceux de D’Angelo Russell : « Il va prendre des rebonds, il va scorer, il va faire ça naturellement. Mais les passes seront possibles que si on fait des stops en défense. »
En développant ce profil à la Draymond Green, son mentor, le Laker s’offre un champ de possibilités dont l’immensité ravit son coach.
« Un joueur qui bouge comme lui peut peut vous rentrer dedans, puis mettre le frein et partir en dribble. La plupart des grands ne peuvent pas défendre là-dessus. C’est pour ça qu’il offre autant de tirs ouverts à nos arrières. »
Intelligent et ouvert à la critique, le principal intéressé est conscient que celle-ci est constructive quand elle sort de la bouche de Luke Walton car les deux hommes nourrissent au final les mêmes objectifs.
« J’étais furieux sur le coup » avoue-t-il au sujet de la dispute à l’entraînement. « Mais il essayait juste de m’encourager à en faire plus, à accepter le défi et à être facile à coacher. »