Après le dopage, George Karl évoque la possibilité de matchs truqués en NBA

Depuis plusieurs jours, le nouveau livre de George Karl fait couler beaucoup d’encre, en raison de « révélations » plus ou moins vérifiables. Après avoir taclé son ancien joueur Carmelo Anthony, puis abordé la brûlante question du dopage, l’ancien coach se lâche sur un nouveau sujet : selon lui, la ligue utilise les arbitres pour influencer le résultat des matches ! Une théorie, insinuée dans son bouquin, sur laquelle il revient dans une interview au New York Mag.

« C’est mon interprétation, je suis conspirationniste à ce sujet », avoue-t-il. « La NBA est un business de plusieurs milliards de dollars et a un intérêt financier à ce que certaines équipes et certains joueurs soient bons. Est-ce que je sais si la ligue trafique quelque chose d’étrange ? Non. Mais c’est suspicieux. »

Les exemples Sonics-Suns 1993 et Sixers-Bucks 2001

Il prend notamment en exemple deux finales de conférences : la série Seattle-Phoenix de 1993 et Philadelphie-Milwaukee de 2001. À la tête des Sonics puis des Bucks, il perd ces deux séries en sept matches, échouant aux portes de la finale NBA. Il prétend qu’à l’époque, la ligue avait intérêt à ce que les MVP de la saison, en l’occurrence Charles Barkley et Allen Iverson, aillent en finale.

« Regardez, si on revient dans les années 1980, la NBA était un business en difficulté. Vous pouviez acheter une franchise pour 10 ou 12 millions de dollars. David Stern, avec l’aide de Magic Johnson, Larry Bird, et Michael Jordan, a fait un job incroyable pour transformer la ligue en une entreprise de gros sous. J’ai du mal à reconnaître que la NBA est d’abord un business et pas un sport. Cela causera probablement ma chute vis-à-vis de la ligue. Alors il y a des jours, oui, je pense qu’il y a des manipulations. Mais au plus profond de mon cœur, je fais en sorte de penser que ce n’est pas le cas. »

« La NBA a réussi à enterrer le bouquin de Tim Donaghy »

Son livre évoque également le cas Tim Donaghy, cet ancien arbitre qui avait avoué parier sur des matches qu’il sifflait. L’affaire avait secoué la ligue.

« Il y a beaucoup de vrai dans ce que dit Donaghy » juge George Karl. « La NBA a sacrément bien réussi à enterrer son bouquin. »

Pour l’ancien coach, cet exemple sans précédent est bien la preuve que l’arbitre est le seul à pouvoir jouer avec le score.

« L’idée qu’un coach puisse calculer le score final en fonction des paris, il n’y a aucun moyen qu’un coach puisse manigancer ça. Je pense pas qu’un joueur puisse le faire non plus ».