Les Grizzlies résistent à la pluie de 3-points des Rockets

Grâce aux 24 points de son meneur Mike Conley, Memphis est sorti vainqueur de sa grosse bagarre avec Houston (115-109), dont le tournant a été l’entame de quatrième de quart-temps. Cette rencontre a été marquée par une boulimie de tirs à trois points côté Rockets (52 tentatives !), avec notamment un Ryan Anderson chaud bouillant, auteur de son meilleur match de la saison (31 points et 8/14 derrière l’arc).

On s’attendait à une rencontre serrée entre deux sacrés clients de la conférence ouest. On l’a eue. Le premier coup d’éclat est signé James Harden. Le barbu rentre un tir, dans l’axe, avec la faute et avec la planche. Le tout à 11 mètres ! Signe d’une grande soirée en devenir pour lui ? Et bien pas du tout. Harden va peu shooter (6/13), beaucoup distribuer (17 passes, record en carrière égalé), et… perdre beaucoup (trop) de ballons (9).

Gordon a la réponse à tout

Le début de match est aussi marqué par l’énergie sous le cercle de Montrezl Harrell. Ce dernier fait tout, et même bien, pour faire oublier Clint Capela. Après une percussion de Beverley, Houston fait la course en tête (23-31). C’est sans compter sur tonton Vince Carter qui enchaîne dunk puis deux paniers à trois points (38-34). La sortie d’Harden, déjà à trois fautes dans le premier quart-temps, fait mal aux visiteurs. Mais quand Conley, auteur de 17 points avant la pause, marque le tir primé en transition, Gordon lui répond direct. Quelques secondes plus tard, Tony Allen marque à trois, bis repetita avec Gordon derrière (54-47).

Au retour des vestiaires, un homme, qu’on avait presque oublié, montre enfin le bout de son nez : Chandler Parsons. Il enchaîne une bonne séquence en chipant le ballon à Harden, puis le lay up facile derrière. Hormis cela, pas grand chose. Le playboy n’a toujours pas l’air au mieux avec son basket.

Trop de tirs à 3-points tuent le tir à 3-points

Les deux équipes se répondent à trois points, et se tiennent dans un mouchoir jusqu’à la fin du troisième (77-75). C’est à l’entame du quatrième que les choses basculent. Zach Randolph marque tête de raquette, puis James Ennis l’imite derrière l’arc. Houston semble paniquer et balance à trois points, comme il l’a fait tout au long de la soirée. Sauf que ces tirs sont précipités, contestés ; l’adresse n’est pas au rendez-vous. Sur une contre-attaque, Jarell Martin claque une grosse claquette dunk. Temps-mort Houston, les Rockets ont pris l’eau (98-83).

Mais les visiteurs n’abdiquent pas. Sur un énième pick and pop, Harden sert Anderson qui tire depuis le parking : bingo. Gordon l’imite sur un catch and shoot, avant qu’Anderson ne score à nouveau ! Résultat, à deux minutes du terme, Memphis n’a plus que cinq points d’avance (105-100). Mais Houston, qui encaisse un nouveau floater de Conley, ne parviendra pas à réaliser le stop défensif décisif. Après le classique échange fautes / lancers-francs / paniers, les Grizzlies sortent finalement vainqueur.

Derrière cette victoire, il y a le tandem Conley-Gasol bien sûr, mais aussi l’apport clé des vieux Randolph et Carter, ainsi qu’Ennis. Des performances qui permettent à la seconde plus mauvaise équipe de la ligue de signer leur meilleure performance offensive de l’année. En face, Houston est sans doute tombé dans l’outrance de tirs à trois points. Harden, en perdant quelques ballons clés en fin de match, n’est pas de tout reproche.

Son équipe et lui auront l’occasion de se rassurer à domicile, lundi, face à Phoenix. Memphis, qui joue 8 de ses 10 prochains matches loin de ses bases, jouera à Orlando le même soir.

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