Sur le parquet où son idole Allen Iverson a construit sa légende, Isaiah Thomas a marché sur les pas de celui dont il veut atteindre la grandeur. Le meneur des Celtics le clame depuis maintenant deux ans : il veut aller encore plus loin, encore plus haut. Pour se rapprocher de « The Answer » dans le livre d’or de la NBA, le All Star du Trèfle sait qu’il doit marquer les esprits là où se jouent les matches et se façonnent les statuts : dans le quatrième quart-temps.
Vendredi, à la veille d’une nouvelle démonstration (37 points) face aux Sixers, le joueur confiait avoir demandé à son coach de lui donner plus de temps de jeu dans le dernier quart-temps. Brad Stevens est regardant sur les minutes de ses cadres et aime les laisser se reposer pendant parfois même sept minutes dans le dernier quart, comme lors de la défaite face aux Pistons au TD Garden, mercredi. Thomas avait alors quitté l’écrin sans un mot pour les médias, visiblement frustré. Lui qui affirme souvent en rigolant à moitié qu’il aimerait jouer 48 minutes par match a donc plaidé sa cause auprès de son coach. Il joue pourtant déjà 33.3 minutes par match, mais pas assez à son goût dans le dernier quart-temps.
« C’est mon quart-temps préféré » assure le meneur, dont le message a été entendu.
« Demandez à votre employeur un League Pass pour regarder Isaiah Thomas »
Pour la deuxième fois en quarante-huit heures, il est rentré en jeu assez tôt dans le quatrième quart-temps, y scorant 13 de ses 37 pts dont 12 de rang quand les Sixers étaient revenus à -2 à cinq minutes de la fin.
C’est lui sur un drive d’école qui a offert le succès aux siens dans la dernière minute, confirmant sa réputation de go-to-guy. Avec 7.9 pts de moyenne, Isaiah Thomas est le 3e meilleur scoreur de quatrième quart-temps en NBA, derrière Russell Westbrook (10.1) et Damian Lillard (8.3). Depuis samedi soir, son total est de 151 points dans les douze dernières minutes, là aussi le troisième le plus élevé de la ligue.
« J’aime le quatrième quart-temps. Que ce soit pour créer mon propre shoot ou faire une passe aux autres, la clef c’est de jouer juste et c’est ce que j’essaie de faire en étant encore plus agressif. Certains gars deviennent plus timorés quand la pression monte, moi je l’embrasse car je veux être grand », assume le deuxième meilleur scoreur de la conférence Est (26.3 points).
À Boston, Al Horford et Brad Stevens sont d’ailleurs impressionnés.
« Il est vraiment très bon », confie le coach. « Très, très bon. Mon conseil à tous les fans de basket est simple : demandez à votre employeur de vous acheter un League Pass pour pouvoir le regarder jouer autant que vous le pouvez. »
https://www.youtube.com/watch?v=Kc7trRgyzGs