Nikola Vucevic n’est pas homme à se laisser impressionner par la concurrence. Après quatre ans de vacances précoces, le pivot monténégrin l’accepte et l’appelait même de ses voeux après une nouvelle saison sans playoffs. Ce que le meilleur scoreur du Magic en 2015 et 2016 refuse, c’est que son statut et son temps de jeu soient remis en cause.
Pour l’instant, Frank Vogel le fait jouer quatre minutes de moins que Scott Skiles la saison passée (27 contre 31) mais il ne l’a pas sorti du cinq comme cela a pu être envisagé. « Vooch » reste le numéro un dans la raquette mais visiblement, la transition affecte sa confiance. Lui, le soyeux jump shooteur, qui pendant le camp d’entraînement assurait être prêt à encore plus s’écarter du cercle, connait une panne d’adresse inédite. « C’est la première fois que cela m’arrive de shooter aussi mal », reconnaissait-il après la défaite à Indianpolis.
Un problème de rythme
En trois matches, l’ancien plus gros salaire du vestiaire a rentré 5 de ses 32 tirs.
Depuis le début de saison, il tourne à 10.9 pts, soit sa plus faible moyenne depuis son arrivée en Floride à l’été 2012. Quand son marqueur intérieur galère, Orlando patauge logiquement en attaque, à l’image des 69 pts inscrits face aux Pacers. Aucune autre équipe ne shoote plus mal que ce Magic là depuis le lever de rideau et forcément, le coach est sommé de trouver une solution.
« Il n’est pas dans un bon rythme, on doit continuer d’essayer de le remettre dedans », assure Frank Vogel, qui est le quatrième coach de Nikola Vucevic en cinq saisons.
Moins de ballons à exploiter
L’acclimatation prend-elle simplement du temps ou bien les changements opérés par le front office à l’intersaison poussent-elles « Nik » vers une sortie qui, au final, ne surprendrait personne si la sauce ne prenait pas avec cette équipe ? Il est trop tôt pour répondre mais Orlando a pris une nouvelle direction, ça c’est certain.
« Je dois retrouver mon rythme et les positions dans lesquelles je me sens plus confortable. Dans certains matches je n’ai pas eu autant de shoots et j’ai commencé à trop réfléchir et à vouloir trop en faire », avoue l’intéressé, qui en filigrane demande à retrouver le confort offensif dans lequel il a évolué pendant deux saisons.
Doit-il pour cela poster plus et retrouver son point fort, le jeu dos au panier ? En 2014-2015, Nikola Vucevic touchait 5.9 ballons en moyenne dans la peinture, pour 0.94 point par possession. Cette saison il en est à 3.5 pour 0.66 point.
« On a besoin de lui et j’ai confiance en lui, je sais qu’il va rebondir », conclut Evan Fournier, dans l’Orlando Sentinel. « C’est l’un des intérieurs les plus talentueux de la ligue, il cherche encore son rythme et ce n’est jamais facile de traverser ces périodes là. On en parle un peu tous les deux mais je ne veux pas être sur son dos en permanence ».