Les nouveaux Lakers à la sauce Golden State

Avec 6 victoires en 11 matchs, et des succès marquants face à Houston, Golden State ou encore Atlanta, les Lakers surprennent en ce début de saison. Dans les tréfonds de la ligue depuis trois ans, les Californiens ont retrouvé du souffle sous les ordres de Luke Walton avec des joueurs comme D’Angelo Russell ou Nick Young visiblement libérés.

Après le style anachronique de Byron Scott (qui avait dans un premier temps interdit à ses joueurs de shooter à 3-pts…), les Angelenos sont désormais lancés dans la nouvelle NBA grâce à l’ancien bras droit de Steve Kerr…

Des pièges et du mouvement

Dans une passionnante vidéo, Quin Pyper a ainsi disséqué les nouveaux schémas offensifs des Lakers. On y retrouve la patte de Golden State, spécialiste des fausses pistes et des pièges, qu’on peut illustrer par différentes séquences.

Comme les Warriors, ces Lakers « new look » mettent ainsi souvent en place plusieurs mouvements en même temps pour tromper la défense. Sur cette action, on peut ainsi voir D’Angelo Russell travailler poste bas. Nick Young vient poser un écran pour Julius Randle, qui doit ensuite aller lui aussi poser un écran pour son meneur.

Sauf qu’au même moment, Nick Young remonte et profite de la présence de Timofey Mozgov pour semer James Harden.

Comme Nick Young sur l’action précédente, D’Angelo Russell est la véritable cible du système suivant. Sauf que le meneur avance masqué puisqu’il fait semblant de venir libérer Julius Randle, avant de profiter d’un double écran « ascenseur ».

Dans ce jeu de feintes pour piéger la défense, les Lakers n’hésitent d’ailleurs pas à tester des choses assez inhabituelles. Face aux Hawks, ils ont ainsi mis un système en place sur remise en jeu, avec un écran pour Nick Young… qui faisait pourtant la remise en jeu. C’est très rare et ça a complètement pris de court la défense d’Atlanta.

Face à Phoenix, en fin de match, Jordan Clarkson est lui venu poser un écran sur Tyson Chandler, qui flottait pour surveiller Julius Randle. De quoi suffisamment éloigner le pivot du vrai écran pour totalement libérer D’Angelo Russell.

Les Lakers s’approprient le plus joli système des Warriors

Multiplier les écrans, les fausses pistes, mettre en place plusieurs actions en même temps… C’est ce qui a fait le succès de Golden State depuis l’arrivée de Steve Kerr à la tête de l’équipe. Chez les Lakers, on applique actuellement la même recette, à l’image de ce joli schéma pour libérer un shooteur dans le corner.

Après un croisement en tête de raquette, un arrière (D’Angelo Russell sur le premier exemple) ralentit le défenseur de son pivot avant de descendre tranquillement. La défense pense alors qu’il s’agit d’un simple pick-and-roll au niveau de la ligne à 3-points, sauf que le meneur profite en même temps d’un écran de Julius Randle, initialement placé dans le corner, pour se retrouver esseulé. Servi, il peut alors dégainer dans un fauteuil.

Le piège vient du fait que les deux mouvements (pick-and-roll et écran) se déroulent au même moment, et que la défense s’attend à une utilisation classique de l’écran du pivot, habituellement mis en place pour libérer le porteur de balle.

On notera aussi que les Lakers ont récupéré le « Weave », le plus joli système de Golden State.

Après le double croisement derrière la ligne à 3-pts, le porteur du ballon reçoit un écran qui lui offre plusieurs options. Lorsqu’il est bien effectué, ce système met la défense en grand danger car les joueurs doivent prendre beaucoup de décisions en peu de temps. Et le moindre retard se paye cash, surtout face à des joueurs qui maîtrisent le pick-and-roll.