Pour sa première saison dans la grande ligue, Kevon Looney a dû se contenter d’observer. Avec 21 minutes réparties sur cinq rencontres, l’ancienne machine à double-double de UCLA assurait pourtant en juin dernier que son année rookie lui avait été très bénéfique.
« Ce n’est clairement pas une année de perdue. À partir du moment où tu as une chance de gagner un championnat et d’être dans une équipe historique, même si tu ne joues pas, c’est bien. J’ai beaucoup appris et j’ai eu la chance d’avoir une année pour que mon corps reparte à zéro. Je savais que je n’allais pas avoir un impact immédiat, avec ma hanche et tout ça. J’ai pris une saison pour être prêt et exploser l’an prochain. »
Gêné pendant sa seule saison avec les Bruins par une hanche douloureuse, le 30e choix de la draft 2015 avait évité l’opération avant la draft. Mais les Warriors ont quand même décidé qu’il passerait sur le billard et le voilà donc prêt à justifier l’estime que lui porte le staff technique des Warriors. Pour se faire une place dans l’effectif pléthorique de Golden State, l’ancien lycéen vedette de Milwaukee continue de miser sur sa principale force : le rebond. « Je me suis toujours dit que ça serait mon meilleur atout pour me faire un nom », assurait l’ailier fort de 2m06, qui tourne à 5.8 prises en 13 minutes de moyenne en présaison.
La confiance du coach
Dans les deux dernière sorties des champions 2015, Kevon Looney a même gobé 18 rbds en 37 minutes. « Il m’impressionne chaque jour un peu plus », confie l’assistant Mike Brown. Il n’était pas encore sur le banc des Californiens quand l’ancien freshman de UCLA aux 15 double-double avait tourné à 9.3 pts et 7.2 rbds en Summer League de Las Vegas, à l’été 2015. Steve Kerr lui l’était et il continue de maintenir une grande confiance en celui qu’il a titularisé dans le dernier match face aux Lakers (7 pts, 9 rbds, 4 passes).
« Nous avons confiance en lui. Il a été très bon en première période quand il a démarré face aux Lakers. Il a montré que quand il est avec ce groupe il peut faire plein de choses pour aider l’équipe, que ce soit poser des écrans, prendre des rebonds ou scorer. »
Pour espérer passer devant James McAdoo dans la hiérarchie, l’ancien meilleur rebondeur de UCLA sait qu’il doit continuer d’attaquer le cercle et de jouer au Pacman sous les paniers. Cela tombe bien, « j’ai toujours été bon à ça », reconnait-il.