Mike D’Antoni plus en phase avec James Harden qu’avec… Kobe Bryant et Carmelo Anthony

Depuis son arrivée à Houston, Mike D’Antoni a été accueilli avec bienveillance par James Harden, une bonne chose tant l’arrière est omnipotent chez les Rockets, comme d’autres franchise players de la ligue. Pour la pérennité du coach dans le Texas, c’est un grand pas et il concède volontiers que l’adhésion du joueur à son système lui rendra la vie bien plus facile qu’aux Knicks et aux Lakers.

Interrogé sur les réticences de Carmelo Anthony et Kobe Bryant à suivre ses consignes, le neo-coach des Rockets ne cache rien.

« Ils l’étaient [réticents]. » a ainsi reconnu l’entraîneur à NBA.com. « Ils étaient payés 20 millions de dollars pour ça, ils avaient du succès donc je ne les blâme pas. Mon système n’avait pas encore fait ses preuves à cette époque. Ils pensaient que j’étais fou. Je ne leur en veux pas du tout. Aujourd’hui, c’est une situation bien meilleure. »

« Les stats avancées ont prouvé que ce système pouvait fonctionner »

À demi-mots, Mike D’Antoni laisse penser que la réussite de Golden State, dont le système est fondé sur du jeu rapide, orienté à trois-points, sans véritable pivot, légitime désormais son plan de jeu. Même s’il avait presque atteint son but avec Phoenix, le coach rencontrait encore de nombreux sceptiques. Désormais, il veut rester droit dans ses bottes.

« Je n’étais pas aussi confiant. » précise t-il. « C’était un peu avant l’explosion des stats avancées. Tout le monde nous disait que nous ne pouvions pas réussir. Les stats avancées sont arrivées et ont prouvé qu’on pouvait le faire, que c’était plutôt bon, en fait. Maintenant, on a un general manager comme Daryl Morey (expert en stats avancées) avec les Rockets, d’autres équipes s’essayent sur ce terrain, cela commence à prendre. Il y a toujours eu une mentalité de moutons en NBA, de copieurs, et maintenant, c’est la voie à suivre : les règles ont changé, les joueurs ont progressé, ils peuvent tous shooter à trois-points, presque du milieu du terrain. Cela va continuer d’évoluer et on verra encore des choses différentes mais le plus important est que cette NBA est la plus excitante que je n’ai jamais vue. J’adore la voie qu’elle suit. »

L’inverse serait étonnant dans la mesure où lui, et Don Nelson avant lui, ont largement contribué à faire ce qu’elle est aujourd’hui.